Le Premier ministre roumain mis en examen pour corruption

Le Premier ministre roumain, Victor Ponta, a été mis en examen pour corruption lundi 13 juillet pour des faits remontant à l'époque où ce social-démocrate de 42 ans, dont Géopolis dresse le portrait, était avocat, a annoncé le parquet anticorruption roumain (DNA).

Le chef du gouvernement roumain est accusé de "17 infractions de faux en écriture, de complicité d'évasion fiscale et de blanchiment", pour des faits remontant à 2007-2011. Les procureurs l'accusent d'avoir reçu l'équivalent de 55 000 euros de la part d'un proche, Dan Sova, lui-même avocat à l'époque, avec lequel il aurait signé un contrat de collaboration. Pour justifier cette somme, reçue en plusieurs tranches mensuelles, il aurait, en 2011, rédigé 17 factures attestant faussement avoir travaillé pour le cabinet d'avocats de Dan Sova. 

Ses biens placés sous séquestre

Victor Ponta est également accusé de conflit d'intérêt dans l'exercice de ses fonctions de Premier ministre pour avoir nommé Dan Sova ministre à deux reprises, en 2012 puis en 2014. Mais le DNA n'a pas pu lancer des poursuites à son encontre sur ce volet, le Parlement dominé par la coalition de gauche du Premier ministre ayant refusé de lever son immunité.

Le Premier ministre s'est rendu dans la matinée au siège du parquet anticorruption pour être entendu par les procureurs. Selon des sources judiciaires, il aurait refusé de répondre à leurs questions. Il aurait affirmé attendre les conclusions d'une expertise financière-comptable requise par la justice. Les procureurs ont placé sous séquestre une partie de ses biens pour pouvoir, le cas échéant, compenser le préjudice subi par l'Etat.