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Le prix Lux pour défendre et encourager le cinéma européen

C’est désormais une tradition des sessions de décembre au Parlement européen. Entre l’examen de textes plus ou moins ardus, entre deux votes, on s’échappe un peu pour parler cinéma.
Article rédigé par Dominique Voegele
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (EP- 2014)
Le Prix Lux date de 2007. L’idée du Parlement européen est fort simple. Il s’agit d’encourager le cinéma européen non pas tant sur le plan de la création que sur celui de la diffusion. Mais il s’agit aussi de susciter échanges et débats ? C’est pourquoi les films nominés sont des films qui nous interrogent. Sur notre identité, notre attitude vis-à-vis de l’immigration, sur la pauvreté, le droit des femmes….C’est pourquoi aussi, on été imaginés les Lux Days. D’octobre à décembre, dans toute l’Europe, les trois films nominés sont projetés créant ainsi un espace public européen pour tous les cinéphiles. Choisis au départ par un jury d’experts, puis nominés par les votes du public via les réseaux sociaux et enfin élu, puisqu’il n’en faudra qu’un seul, par les députés européens les films auront entamé un vrai parcours européen.
A noter que ce prix récompense en fait trois œuvres puisque les trois films restant en piste sont tous les trois bénéficiaires d’un même traitement. Sous-titrage dans les 24 langues de l’union européenne. Et le Vice-président du Parlement européen, l’italien Antonio Tajani se plait à le rappeler, il faut soutenir à la fois l’état d’esprit de ce cinéma et l’industrie cinématographique elle-même.


 
Cette année encore, les trois films nominés correspondaient bien à la philosophie affichée de ce Prix Lux. Le film slovène, l’ennemi de la classe, explore l’univers d’une classe confrontée à un professeur extrêmement sévère. Beaucoup d’motions de tension dans cet affrontement entre différentes conceptions de la vie.
Bande de filles, le film français de Céline Sciamma, pose les questions des rapports à l’autorité mais aussi à la féminité dans une banlieue difficile de la région parisienne.
Enfin, Ida, le très beau film, issu d’une coproduction danoise et polonaise, nous raconte la quête d’une jeune femme qui avant de devenir nonne part à la recherche de sa propre identité. C’est cette œuvre qui a déjà entamé une belle carrière qui a remporté cette année les suffrages des parlementaires européens.


 
Les frères Dardenne, mais aussi Manoel de Oliveira, Robert Guédiguian, ou Wim Wenders, les grands noms ne manquent pas sur la carte de visite de ce prix Lux. Un prix qui cherche aussi à se renouveler. En effet, en coopération avec d’autres organismes de soutien comme Venice Days, Europa Cinémas, le film organise la promotion du projet « 28 fois cinéma » qui permet à 28 jeunes amateurs de cinéma de profiter d’une formation intensive de 11 jours sur le cinéma avec projections, rencontres et débats. Le cinéma européen à encore quelques beaux jours devant lui.

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