Le sommet sur le budget européen suspendu jusqu'à vendredi midi

Le sommet sur le budget
européen 2014/2020 s'annonçait tendu. Beaucoup d'enjeux et les deux principaux
moteurs, la France et l'Allemagne, ont du mal à trouver une position commune. Le
sommet reprendra vendredi midi pour laisser le temps aux délégations d'examiner
la nouvelle proposition du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.

Réductions budgétaires
moins importantes pour la PAC et les politiques de cohésion

Le président du Conseil européen
a proposé aux dirigeants des Vingt-Sept réunis à Bruxelles des réductions
budgétaires moins importantes pour la Politique agricole commune (PAC) et les
politiques de cohésion.  

Herman Van Rompuy maintient
en revanche ses propositions de réductions budgétaires globales de 75 à 80
milliards d'euros pour la période 2014-2020, alors que les Britanniques
réclament des dizaines de milliards d'euros de coupes supplémentaires.  

Sa nouvelle proposition
implique que les autres dépenses de l'UE, comme son administration ou les fonds
dédiés à la recherche et l'innovation, soient amputés plus sévèrement.

La France à moitié
satisfaite

François Hollande a
déclaré avoir été "partiellement entendu " mais "pas encore satisfait ". "La politique
agricole commune a été rehaussée de 8 milliards d'euros (...) Sur les chèques,
les rabais, les ristournes, la position de M. van Rompuy c'est de faire que
tous les pays contribuent ", a précisé le chef de l'Etat lors d'une
conférence de presse. 

Le président français juge même "probable " que les 27 se séparent sans accord vendredi sur le budget de l'UE.

L'Allemagne pense déjà à
un prochain sommet

La chancelière allemande
Angela Merkel est déjà ailleurs. Elle a affirmé dans la nuit de jeudi
à vendredi qu'elle doutait que les dirigeants européens parviennent à un accord
sur le budget européen 2014-2020.

"Je pense que nous
avancerons un peu, mais je doute que nous parvenions à un accord." (Angela
Merkel)

L'UE valide la
nomination de Mersch au directoire de la BCE

L'Union européenne a en
revanche pris une décision jeudi soir : la nomination du Luxembourgeois Yves
Mersch au directoire de la Banque centrale européenne (BCE), malgré la fronde
du Parlement européen qui critiquait le manque de femmes au sein de l'institut
monétaire.

"Le Conseil européen
a formellement nommé Yves Mersch au directoire de la BCE ", a indiqué son
président Herman Van Rompuy sur son compte Twitter.

European Council now formally appointed Yves Mersch member of #ECB Executive Board #euco @ecb http://t.co/gTSfPNzZ

— Donald Tusk (@eucopresident) November 22, 2012

La décision a été prise à
la majorité qualifiée au début du sommet des dirigeants européens à Bruxelles. Cette
nomination était attendue car M. Mersch était le seul candidat au poste à la
BCE et que le Conseil européen avait l'intention de passer outre l'avis du
Parlement qui avait rejeté cette nomination, lors d'un vote consultatif.