Les libéraux démocrates ont enregistré un cinglant revers aux élections locales en Angleterre jeudi
Les partenaires des conservateurs au gouvernement ont notamment perdu le fief du vice-Premier ministre Nick Clegg, Sheffield, au profit des travaillistes, selon les premiers résultats.
Les Britanniques ont aussi massivement rejeté par référendum un nouveau mode de scrutin, défendu par les lib-dem.
279 municipalités anglaises étaient renouvelées (mais pas à Londres), ainsi que les parlements d'Ecosse, d'Irlande du Nord et du Pays de Galles.
Les lib-dem ont perdu des centaines de sièges aux conseils municipaux et le contrôle de plusieurs mairies.
Nick Clegg a reconnu que son parti avait enregistré de "mauvais résultats" et qu'il fallait "en tirer les leçons". Mais il n'est pas question pour lui de quitter le gouvernement qu'ils forment avec les conservateurs depuis un an.
Le Premier ministre David Cameron s'est aussi déclaré "absolument déterminé à faire en sorte que ce gouvernement de coalition (...) fonctionne pendant les cinq années de la législature".
En désavouant les lib-dem, les Britanniques ont sanctionné la coalition gouvernementale qui a prescrit une cure d'austérité drastique au pays afin de combler entièrement le déficit budgétaire et de réduire les dépenses publiques de 20% sur les quatre prochaines années. Plus de 300.000 emplois du service public sont amenés à disparaître.
Les conservateurs tirent toutefois leur épingle du jeu, puisqu'ils arrachent des sièges supplémentaires. Les travaillistes gagnent aussi des sièges mais moins que ce qu'ils espéraient.
En Ecosse, le SNP (Parti national écossais, indépendantiste) fait une percée spectaculaire.
Rejet du référendum
Les Britanniques ont massivement rejeté la réforme du mode de scrutin lors du référendum organisé jeudi. Les électeurs avaient à choisir jeudi entre l'adoption du mode de scrutin préférentiel (dit alternatif), qui favorise les petites formations, ou le maintien du système majoritaire à un tour pour les élections nationales, qui avantage les partis traditionnels.
Ce sujet a profondément divisé la coalition gouvernementale formée par les libéraux-démocrates et les conservateurs, les premiers défendant le changement et les seconds le statu quo.
Les électeurs se sont finalement prononcés à 67,9% contre la réforme. Le taux de participation s'est élevé à 42%, soit plus que ne l'escomptaient les analystes qui craignaient une abstention massive, vu le peu d'intérêt manifesté par les Britanniques pour ce sujet aride.
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