Cet article date de plus de deux ans.

Crise en Ukraine : entre recherche "d'un endroit sûr" et nécessité de "suivre les ordres", les expatriés quittent le pays

Une quarantaine de pays recommandent - voire ordonnent - à leurs ressortissants de quitter l'Ukraine lundi, alors que la tension avec la Russie est vive. 

Article rédigé par Thibault Lefèvre
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'aéroport de Kiev, le 23 août 2021 (illustration). (SERGEI GAPON / AFP)

Jeff est arrivé à l'aéroport de Kiev quatre heures avant le départ de son vol de l'Ukraine pour Prague, en République Tchèque, lundi 14 février. "Je veux juste être dans un endroit sûr. Je me sens mieux maintenant", explique l'Américain de 27 ans, qui rejoindra par la suite sa Géorgie natale.

Les États-Unis, comme une quarantaine de pays dont l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas ou encore le Japon, recommandent à leurs citoyens de quitter le territoire ukrainien. La menace d'un conflit armé avec la Russie voisine cristallise les tensions. 

>> Crise ukrainienne : suivez l'évolution de la situation dans notre direct

Jeff a donc fait sa valise à la hâte, à l'image de beaucoup d'autres voyageurs présents à l'aéroport. "Je suis très inquiet. Il se passe beaucoup de choses aux États-Unis mais nous n’avons jamais vécu de guerre", raconte ce basketteur professionnel, qui a signé un contrat avec le club de Kiev il y a seulement sept mois.

"Peu importe l’argent que je gagne. Ce qui compte, c’est ma sécurité et ma vie. J’ai l’impression de faire ce qu’il y a de mieux pour moi."

Jeff, basketteur américain de 27 ans

à franceinfo

"Si le gouvernement nous autorise à revenir la semaine prochaine, je reviens"

Si Jeff a choisi de partir, ce n’est pas le cas de C.K. "On suit les ordres du gouvernement. C’est une loi : je dois donc m’en aller", témoigne ce chef d'une entreprise dans l'électronique.

La Corée du sud impose en effet à ses citoyens de quitter l’Ukraine. "Je pars en Pologne et je vais y rester mais je ne sais pas pour combien de temps", dit-il alors qu'il a installé son entreprise en Ukraine il y a cinq ans. "Si le gouvernement nous autorise à revenir la semaine prochaine, je reviens."

Pour cela, il faudra que les compagnies aériennes continuent d’assurer les liaisons. Ce n'est plus le cas de KLM depuis ce week-end mais, pour le moment, Air France maintient ses vols.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.