Crise énergétique : "Il faut se mettre dans le scénario du pire car il existe", prévient Agnès Pannier-Runacher
L'approvisionnement en gaz de la France risque de poser problème en raison de la guerre en Ukraine. "Je suis d'une vigilance extrême", a affirmé Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, dans un entretien au Figaro (article payant) publié dimanche 10 juillet.
"Il faut se mettre dans le scenario du pire, car il existe. A tout moment, la Russie peut interrompre totalement ses livraisons de gaz."
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétiquedans "Le Figaro"
Bruno Le Maire a également fait une mise en garde samedi. Il faut se "préparer à une coupure du gaz russe", a déclaré le ministre de l'Economie dans le cadre des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence. "C'est aujourd'hui l'option la plus probable", a-t-il avancé. "Nous sommes de toute façon dans une économie de guerre", a tranché Agnès Pannier-Runacher, estimant que cela n'impliquerait "pas forcément" de rationnements.
Des stocks de gaz sont constitués
Pour éviter des pénuries, le gouvernement a demandé le remplissage à "près de 100%" des capacités de stockage de gaz nationales d'ici au début de l'automne, d'après Bruno Le Maire. "Nous agissons, en diversifiant nos sources d'approvisionnement en gaz, en augmentant nos capacités avec le projet de terminal méthanier flottant au Havre, et en accélérant le stockage", a déclaré de son côté Agnès Pannier-Runacher.
La ministre de la Transition énergétique a mentionné le fait que la production électrique allait être perturbée à cause de "l'arrêt de douze réacteurs nucléaires affectés par des problèmes, inattendus, de corrosion". "Il faut donc maintenir la plus grande exigence sur l'agenda de maintenance des autres centrales du parc", a-t-elle précisé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.