"Des techniques des années 1950" : les troupes nord-coréennes enregistrent des lourdes pertes contre l'Ukraine
Des techniques de combat dépassées et de lourdes pertes. Des "centaines" de soldats nord-coréens ont été tuées ou blessés dans les combats qui les opposent à l'armée ukrainienne dans la région russe de Koursk ces derniers jours, selon des responsables américains et ukrainiens.
Lors d'une "contre-offensive" intense des troupes russes, dans cette région partiellement occupée par l’Ukraine depuis le mois d’août, des troupes nord-coréennes ont été impliquées, selon le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, qui a pris la parole, mardi 17 décembre. "Depuis trois jours, l'ennemi mène des opérations offensives intenses dans la région de Koursk, en utilisant activement des unités de l'armée nord-coréenne", a-t-il précisé, ajoutant que celle-ci avait déjà "subi de lourdes pertes".
"Des techniques des années 1950"
Selon les forces de Kiev, si de premiers affrontements entre l’armée ukrainienne et des soldats nord-coréens ont déjà eu lieu le mois dernier, les pertes nord-coréennes étaient jusqu’à présent restées limitées. Cette fois, les combats, selon Oleksandre Syrsky, se sont particulièrement intensifiés : la Russie a utilisé les soldats de Pyongyang dans des assauts terrestres, comme le confirme également un porte-parole du Pentagone américain.
Selon des spécialistes militaires, ces Nord-coréens seraient envoyés, vague après vague, fusil à la main, "comme pendant la guerre de Corée, dans les années 1950". Mardi, les forces d’opérations spéciales ukrainiennes ont affirmé avoir tué 50 de ces soldats et en avoir blessé presque autant, en moins de trois jours. Des chiffres extrêmement difficiles à vérifier. Pour le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, Moscou fait tout pour cacher ces pertes et dissimuler l’identité de ces soldats allant même, parfois, jusqu’à brûler leurs visages.
Plusieurs milliers de soldats nord-coréens ont été envoyés en Russie ces dernières semaines pour appuyer l'armée russe, selon les Occidentaux. De son côté, le Kremlin a à chaque fois éludé les questions sur le sujet, ne voulant pas confirmer ces informations. Pyongyang n'a ni confirmé ni infirmé ce déploiement inédit. La Russie et la Corée du Nord ont signé ces derniers mois un accord de défense mutuelle, entré en vigueur début décembre selon la diplomatie russe, dont l'article 4 prévoit, "une aide militaire immédiate" en cas d'agression armée de pays tiers.
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