L'Ukraine et la Russie "prêtes" à travailler avec l'AIEA pour garantir la sécurité des sites nucléaires ukrainiens
"Mon premier objectif était d'établir un dialogue direct à un très haut niveau", a expliqué Rafael Grossi, chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, qui s'est félicité de cette avancée.
Ce qu'il faut savoir
L'Ukraine et la Russie sont "prêtes" à discuter pour garantir la sécurité des sites nucléaires ukrainiens, compromise par la guerre, a déclaré jeudi 10 mars, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). "Mon premier objectif était d'établir un dialogue direct à un très haut niveau", a expliqué Rafael Grossi, de retour d'Antalya en Turquie où il a rencontré séparément les ministres des Affaires étrangères russe Serguei Lavrov et ukrainien Dmytro Kuleba, en marge de pourparlers qui ont échoué à conclure un cessez-le-feu. Ce direct est maintenant terminé.
L'UE en sommet à Versailles exclut une adhésion rapide de l'Ukraine. Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, réunis en sommet à Versailles (Yvelines), ont exclu toute adhésion prochaine de l'Ukraine à l'Union européenne. "Il n'existe pas de procédure rapide", a rappelé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, alors que Kiev a déposé une candidature dans l'espoir de la rejoindre "sans délai". Nous allons réaffirmer que "nous voulons travailler intensivement avec l'Ukraine", a-t-il néanmoins précisé. Les dirigeants des 27 se réunissent jusqu'à vendredi pour élaborer les réponses économiques et militaires au choc de l'invasion russe.
Emmanuel Macron condamne un "acte de guerre indigne" après le bombardement de la maternité de Marioupol. Les condamnations se multiplient au lendemain du bombardement d'un hôpital pour enfants et d'une maternité à Marioupol, ville portuaire du sud de l'Ukraine. Emmanuel Macron a condamné un "acte de guerre indigne et amoral". Le président français s'est adressé à des journalistes après avoir reçu, au château de Versailles (Yvelines), les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne.
La France et l'Allemagne exigent de la Russie un "cessez-le-feu immédiat". "Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont exigé de la Russie qu’elle cesse immédiatement le feu", a annoncé l'Elysée, jeudi, après un entretien téléphonique entre les deux hommes et le président russe Vladimir Poutine. "Ils ont insisté sur le fait que toute solution à la crise doit être négociée entre la Russie et l'Ukraine" et ont convenu, avec le chef de l'Etat russe, "de rester en contact étroit au cours des prochains jours".
"Aucun progrès n'a été accompli" en vue d'un cessez-le-feu. C'est ce qu'a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères. "Nous sommes ouverts à la diplomatie mais si ça ne marche pas, nous protègerons notre pays et notre peuple", a-t-il prévenu, après avoir rencontré ses homologues russe et turque à Antalya, en Turquie.
L'hôpital pédiatrique de Marioupol bombardé. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a donné sa version des frappes visant l'hôpital pédiatrique de Marioupol, ville assiégée par l'armée russe. "Cette maternité a été reprise depuis longtemps par le bataillon Azov et d'autres radicaux", a-t-il défendu, niant la présence de civils.