Guerre en Ukraine : la Russie annonce un redéploiement de ses forces dans l'Est après des avancées revendiquées par Kiev
Les forces ukrainiennes ont affirmé, samedi, être entrées dans la ville de Koupiansk, dans l'est du pays.
Ce qu'il faut savoir
La Russie contrainte à une réorganisation tactique. Le ministère russe de la Défense a annoncé, samedi 10 septembre, avoir "retiré" ses forces présentes dans les régions de Balakliïa et d'Izioum, dans l'est de l'Ukraine, "afin de renforcer les efforts" autour de Donetsk, l'une des capitales des séparatistes prorusses. Cette décision de "regrouper" une partie des troupes intervient alors que Kiev fait état de multiples avancées dans sa contre-offensive.
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A l'est, du nouveau. Les forces ukrainiennes ont également assuré être entrées dans la ville de Koupiansk, dans l'est du pays, une localité clé aux mains de l'armée russe depuis plusieurs mois. Sa prise de contrôle pourrait poser un sérieux problème à Moscou, la ville se trouvant sur des routes d'approvisionnement vers d'autres positions russes sur la ligne de front.
Les séparatistes prorusses en "difficulté". La situation est "difficile" dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, a reconnu, samedi, un dirigeant séparatiste prorusse, Denis Pouchiline. A Lyman, tombée fin mai aux mains des forces de Moscou, "la situation reste assez difficile, tout comme dans un nombre d'autres localités dans le nord de la République" populaire de Donetsk, selon lui.
D'autres mouvements au Sud. L'Ukraine a annoncé, samedi, une avancée militaire dans plusieurs zones du front sud, dans des territoires capturés par l'armée russe au début de l'invasion en février. Les forces ukrainiennes ont progressé "de deux à plusieurs dizaines de kilomètres" selon les territoires, d'après le commandement militaire du sud du pays.
Kiev accroît la pression. Ces nouvelles avancées revendiquées par les forces ukrainiennes interviennent après que Kiev a dit avoir repris ces derniers jours le contrôle de 30 localités dans la zone de Kharkiv, frontalière de la Russie. Kiev pourrait prochainement, selon des observateurs du conflit, viser d'autres villes contrôlées par les Russes, notamment Izioum, qui a une grande importance pour les opérations militaires de Moscou.
Un nouvel appel entre Macron et Zelensky. Le président français a échangé avec son homologue ukrainien, samedi, à propos de la situation toujours "très préoccupante" autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, selon l'Elysée. Ils ont "partagé la même exigence d'un retrait des forces russes de la zone pour garantir la sécurité et sûreté des installations nucléaires". La situation militaire sur le front a également été abordée.
"L'initiative est du côté ukrainien et non plus russe." Sur franceinfo, le général Jérôme Pellistrandi estime que "les Russes sont dans des situations extrêmement embarrassantes". Victimes d'une organisation "beaucoup plus pesante et moins agile" que l'armée ukrainienne, ils peinent à "répondre aux contre-attaques" mais conservent "un rapport de force favorable sur le plan des équipements".