Guerre en Ukraine : la Russie a rétabli son blocus en mer Noire et les exportations de céréales sont impossibles, confirme Kiev
Moscou a annoncé samedi suspendre sa participation à l'accord international. Ce dernier avait permis la reprise des exportations depuis l'Ukraine,
Ce qu'il faut savoir
A nouveau, les céréales produites en Ukraine ne peuvent plus circuler en mer Noire, dimanche 30 octobre. "A cause du blocus du couloir céréalier par la Russie, les exportations sont impossibles", a confirmé le ministre ukrainien de l'Infrastructure sur Twitter. La Russie a annoncé samedi qu'elle n'appliquerait plus l'accord international sur leur exportation, conclu en juillet et crucial pour l'approvisionnement alimentaire mondial. Selon le ministre ukrainien, un navire chargé de 40 tonnes de céréales aurait dû partir d'Ukraine pour l'Ethiopie dimanche. Il a finalement dû y renoncer. Ce direct est terminé.
Moscou dit avoir subi une attaque passée par le couloir d'exportations. La Russie, qui a annoncé samedi avoir repoussé une attaque de drones contre sa flotte, affirme dimanche que ces drones maritimes "se déplaçaient dans la zone de sécurité du 'corridor des céréales'". Cette attaque de drones est présentée par Moscou comme la raison pour laquelle elle a suspendu sa participation à l'accord sur les céréales.
"Le spectre d'une famine à grande échelle." Dans sa vidéo quotidienne postée sur les réseaux sociaux, samedi soir, Volodymyr Zelensky a dénoncé "une intention transparente de la Russie de faire peser à nouveau le spectre d'une famine à grande échelle en Afrique et en Asie". L'UE "exhorte la Russie à revenir sur sa décision", a déclaré dans un tweet le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Joe Biden juge "scandaleuse" la décision de la Russie."C'est juste scandaleux. Il n'y avait aucune raison pour eux de faire cela", a déclaré le président américain à la presse. La porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche avait auparavant accusé la Russie de se servir de "l'alimentation comme d'une arme", exacerbant "des crises humanitaires déjà graves et l'insécurité alimentaire".