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Emmanuel Macron en Mongolie : les raisons d'une visite inattendue, historique et très stratégique

Avant de rentrer en France après le sommet du G7 au Japon, le chef de l’Etat est attendu en Mongolie dimanche 21 mai. Il rencontrer son homologue et le Premier ministre mongols.
Article rédigé par Paul Barcelonne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le président mongol Ukhnaa Khurelsukh reçoit le chef d'Etat polonais Andrzej Duda à Oulan-Bator (Mongolie) le 25 avril 2023 (BYAMBASUREN BYAMBA-OCHIR / AFP)

La France a déjà reçu, par le passé, la visite d'un président mongol, mais l'inverse n'était jusqu'à présent jamais arrivé. Jamais un président français n’avait encore mis les pieds en Mongolie. Emmanuel Macron va bien sûr avoir droit aux honneurs du Palais d’Etat, aux démonstrations folkloriques sur la grande place de la capitale Oulan-Bator et même à la visite du musée Gengis Khan, le grand conquérant du XIIIe siècle.

Mais c'est une escale plus stratégique qu’il n'y paraît : la Mongolie est un pays enclavé, entre la Chine et la Russie. Elle était sous giron soviétique jusqu’en 1992. Et si elle ne veut pas brusquer ses deux encombrants voisins, elle cherche de nouveaux interlocuteurs à l’heure de la guerre en Ukraine. Le mois dernier, le Polonais Andrzej Duda a fait le déplacement.

Carte de situation de la Mongolie, entre la Russie au nord et la Chine au sud (GOOGLE MAPS)

Malgré sa pauvreté, le mode de vie très nomade de ses habitants, sa dépendance aussi au charbon – à 90% pour son éléctricité – ce petit pays, le moins densément peuplé du monde, veut montrer à la France ses atouts : des mines d’uranium, et une farouche volonté de signer contrats et partenariats économiques. Le groupe Carrefour a par exemple ouvert plusieurs magasins en Mongolie, en début d’année.  

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