: En images Guerre en Ukraine : le siège de l'aciérie d'Azovstal à Marioupol résumé en huit photos
Dernier lieu de résistance, l'usine qui abritait dans ses sous-sols des centaines de soldats ukrainiens est en passe de tomber entièrement aux mains des forces russes.
C'est un symbole de la résistance militaire ukrainienne. Les soldats ukrainiens ont tenu plus de 40 jours dans les sous-sols de l'usine de sidérurgie Azovstal, à Marioupol, avant de commencer à se constituer prisonniers auprès des soldats russes. Depuis le 16 mai, plus de 1 900 d'entre eux, dont au moins 80 blessés, ont rendu les armes, selon le ministère russe de la Défense. "Au cours des 24 dernières heures, 771 combattants du régiment nationaliste Azov se sont constitués prisonniers", a revendiqué Moscou, jeudi 19 mai.
Les derniers soldats ukrainiens retranchés ont reçu l'ordre de Kiev d'"arrêter de défendre la ville", a déclaré vendredi Denys Prokopenko, commandant du régiment Azov, l'une des unités ukrainiennes présente dans le complexe métallurgique. L'Ukraine a par ailleurs annoncé qu'elle chercherait à échanger des prisonniers russes contre des combattants qui se sont rendus à Azovstal, mais la Russie n'a pas encore donné de réponse définitive sur la question.
Franceinfo revient en images sur le siège de cette aciérie emblématique, dernière poche de résistance ukrainienne dans Marioupol, assiégée depuis le début de la guerre en Ukraine.
L'aciérie Azovstal assiégée et bombardée
Dès le début de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février, l'armée russe s'est donnée pour objectif de conquérir la ville côtière de Marioupol, un port stratégique de la mer Noire. Les bombardements du théâtre et d'une maternité de la ville ont marqué les esprits, avant que l'aciérie Azovstal devienne le dernier bastion de cette ville pilonnée sans relâche comme sur cette image.
Un siège tenu par l'armée russe et une milice prorusse
Depuis le début de l'invasion, l'armée russe, secondée par la milice prorusse de la république autoproclamée de Donetsk, contrôlée en partie par les prorusses depuis 2014, a pour objectif de contrôler les territoires du Donbass. Cette photo illustre le siège, sans relâche, du site sidérurgique d'Azovstal où se sont réfugiés des centaines de soldats ukrainiens.
Des combattants restés des semaines dans les sous-sols de l'aciérie
Si les civils, évacués début mai, avaient pu quitter la ville de Marioupol pour rejoindre majoritairement la ville de Zaporijia, en Ukraine, il restait environ 2 000 soldats ukrainiens sur le site d'Azovstal, selon le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline. Ils étaient retranchés dans les galeries souterraines de l'immense usine, creusées à l'époque soviétique. Les derniers soldats présents sur les lieux ont reçu l'ordre de Kiev d'arrêter de combattre le 20 mai.
Du côté des assaillants, pas d'assaut mais un blocage de l'usine
Le 21 avril 2022, le président russe, Vladimir Poutine, avait ordonné à son ministre de la Défense de ne pas prendre d'assaut mais de bloquer l'usine, où se tenaient plusieurs combattants ukrainiens.
Des soldats ukrainiens faits prisonniers
Le 16 mai, la Russie annonce avoir instauré un cessez-le-feu autour d'Azovstal, afin d'évacuer les soldats ukrainiens blessés. Ceux-ci ont commencé à se rendre à l'occupant. Ils sont ici fouillés par des militaires pro-russes après avoir quitté l'aciérie assiégée.
Ces dernières semaines, leur situation est devenue plus critique en raison d'un manque de nourriture, de fournitures médicales et de munitions. "L'Ukraine a besoin de ses héros vivants, a clamé mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Nous espérons que nous pourrons sauver la vie de nos gars".
Les blessés pris en charge par les forces russes
Un accord entre les deux gouvernements a été trouvé pour évacuer les soldats ukrainiens blessés. Selon la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Malyar, 53 militaires grièvement blessés ont été évacués depuis l'accord de dépôt des armes, le 16 mai. Les plus grièvement touchés auraient été emmenés dans la ville russe de Novoazovsk, à l'est de Marioupol, pour y être soignés, tandis que les autres sont emmenés à Olenivka, au nord.
Le sort des prisonniers ukrainiens reste inconnu
Kiev veut organiser un échange de prisonniers de guerre, or les autorités russes ont annoncé qu'elles considéraient au moins une partie d'entre eux non pas comme des soldats, mais comme des combattants néonazis. Selon le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline, il revient désormais au "tribunal" de décider du sort des "criminels de guerre" et des "nationalistes".
Une catastrophe écologique redoutée en mer Noire
Les bombardements russes ont mis en péril la sécurité du site d'Azovstal. Une installation technique qui retient des dizaines de milliers de tonnes de solution concentrée de sulfure d'hydrogène menace de céder et ces produits chimiques dangereux pourraient affecter l'écosystème de la mer Noire.
Le maire de Marioupol, Vadym Boychenko, a appelé les forces russes, qui contrôlent la ville de permettre "l'admission immédiate" d'experts internationaux travaillant pour le compte des Nations Unies afin d'étudier la situation et de prévenir une catastrophe environnementale de "classe mondiale".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.