Gaz : l'Europe peut-elle se passer des importations russes ?
En cas d’arrêt des importations en gaz russe, l'Europe devra trouver le moyen de se fournir ailleurs, ou de compenser par d'autres énergies. Ce sera l'objet du sommet de Versailles (Yvelines), jeudi 10 et vendredi 11 mars.
Lundi 7 mars, le prix du gaz a battu un nouveau record : plus de 300 euros le MWh. La panique gagne les marchés, puisque l’Union européenne importe 40 % de son gaz de Russie. Elle cherche désormais à s’en séparer. En 2021, l’Europe a acheté pas moins de 140 milliards de m3 de gaz russe via ses gazoducs, et 15 milliards de m3 de gaz russe liquéfié, soit près de la moitié de ses besoins.
Quelles solutions en cas de coupure des importations de gaz russe ?
Si les approvisionnements sont coupés, elle pourrait se tourner vers la Norvège qui fournit déjà un quart du gaz européen, ou l’Algérie. Seul problème, les volumes sont limités. Selon Thierry Bros, spécialiste de la géopolitique de l’énergie, “ils produisent déjà au maximum de leur capacité”. Selon lui, cette solution ne pourrait être possible qu’à moyen terme, dans six mois à un an.
L’Europe assure avoir assez de stock pour les semaines à venir, mais s’inquiète pour l’hiver prochain. L’Australie, les États-Unis et le Qatar se disent prêts à fournir plus, mais le gaz coutera plus cher, et il faudra être équipé. Face au manque de solutions, certains pays pensent à accélérer sur les énergies renouvelables, tandis que d’autres veulent relancer le charbon.
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