Cet article date de plus de deux ans.

Document France 2 Guerre en Ukraine : une nuit avec des habitants de Mykolaïv terrés dans des abris pour se protéger des bombardements

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les habitants se protègent des bombardements sous terre
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les habitants se protègent des bombardements sous terre Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les habitants se protègent des bombardements sous terre (France 2)
Article rédigé par France 2 - S.Perez, C.Cormery, T.Donzel, O.Kononenko
France Télévisions
France 2

Au 19e jour de la guerre en Ukraine, lundi, les bombardements continuent dans cette ville. Pour se protéger, les habitants se sont réfugiés dans des souterrains. Une équipe de France 2 s'y est rendue. 

Lundi 14 mars, comme chaque soir, les habitants de Mykolaïv (Ukraine) se réfugient dans des abris ou des souterrains pour échapper aux missiles russes. Dans cette ville portuaure du sud de l'Ukraine, le sous-sol d'une école de quartier est devenu un abri pour une centaine de personnes. Ils étaient 500 il y a encore quelques jours, mais la plupart est partie, chassée par les bombardements persistants. 

Dans une de ces caves au sous-sol humide, où une équipe de France 2 s'est rendue, un couple de retraités se terrent. Ils sont venus se cacher avec leur chat car ils craignent de rester seuls chez eux. "Quand on a 62 ans et qu'on ne dort pas dans son lit, que penser de ça ?", interpelle Lyubov, la femme. "Au 21e siècle, chacun devrait pouvoir dormir dans son lit." Plongée dans un polar, Ludmila essaie d'oublier l'extérieur et les bruits de la guerre. Dans l'abri, personne ne dort. Grâce à la caméra de surveillance d'un habitant, certains contrôlent un écran pour repérer les frappes.  

"Je vais quitter le pays, j'ai trop peur" 

A 22 heures, le son des bombardements reprend. "Ils envoient les bombes sur des civils ou des quartiers endormis", décrit Ivan, un ancien patron de station-service chargé de l'ordre dans l'abri. Au bout de la nuit, au petit matin, certains veulent sortir, mais des frappes tombées non loin font de nouveau rentrer le groupe sous terre. "Je vais quitter le pays, j'ai trop peur", confie une jeune fille, qui a décidé de partir. Avec d'autres, elle rejoint des bus affrétés pour la Moldavie. Un exil forcé, à trois heures de route. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.