Guerre en Ukraine : au nord de Kharkiv, la désolation
Sur la ligne de front, les Russes continuent de bombarder sans relâche. Bien qu'épuisés, soldats et civils n'ont pas l'intention de fuir et d'abandonner leurs terres.
Nous avançons vers la ligne de front au nord de Kharkiv (Ukraine). Impossible d'aller plus loin, nous tombons sur ces soldats ukrainiens. Ils nous expliquent que nous sommes à 1 km de la zone de combat. Mipro, 31 ans, souhaite nous emmener dans un quartier frappé par un obus il y a trois jours. Il faut avancer prudemment, le site est surveillé par les Russes : "Ok, on a cinq secondes pour passer de l'autre côté des rails. Pas d'arrêt". Derrière cette ligne de chemin de fer, nous découvrons un quartier totalement ravagé par l'artillerie russe. Dans cette zone, l'armée de Vladimir Poutine résiste à la contre-offensive ukrainienne : "C’est une vue normale, tous les jours de 6h du matin à 23h on reçoit des cadeaux comme ça de la Russie. Cette terre c’est chez moi. Eux ce sont des brutes". Nous ne pouvons pas rester ici plus longtemps il faut quitter les lieux : "A 2 km au bout de la ligne il y a les Russes".
Pas question de partir
Depuis plusieurs jours ce village est la cible des Russes. Nous quittons Mipro, qui repart au combat. Sur la route nous croisons Claudia, épuisée par le bruit des bombes : "Cette nuit a été la pire. Mes mains et mes jambes tremblent. Je ne sais pas comment vivre comme ça". Claudia a même dû enterrer elle-même sa voisine, tuée par un débris d’obus. Aujourd’hui, malgré cette épreuve, Claudia, ne veut pas partir. Pourtant, au loin, un panache de fumée rappelle le danger qui règne ici. Cette usine de fabrication de chaussures transformée en base militaire par les soldats ukrainiens, a été la cible d'un tir de missile russe.
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