Guerre en Ukraine : "C'est une situation effroyable", témoigne un maire français après avoir conduit un convoi humanitaire en Pologne
Roland Balcerzak, maire d'Hettange-Grande (Moselle), a conduit un convoi humanitaire jusque dans un camp de réfugiés ukrainiens en Pologne mardi. Il a évoqué sur franceinfo un "cataclysme".
"C'est une situation qu'on peut qualifier d'effroyable", a témoigné mardi 8 mars sur franceinfo Roland Balcerzak, maire d'Hettange-Grande (Moselle), qui a conduit un convoi humanitaire dans le camp de réfugiés ukrainiens de Hala Kijowska, en Pologne. Après avoir livré des colis, son bus doit reprendre la route dans la soirée avec une cinquantaine de personnes à bord, dont des Ukrainiens.
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franceinfo : Qu'avez-vous découvert en arrivant sur place ?
Roland Balcerzak : C'est une situation qu'on peut qualifier d'effroyable. On voit de l'humain dans la souffrance, de l'humain complètement perdu. On ne peut pas ne pas être très sensible à ce qu'il se passe là. Et mon avis est très sévère sur celui qui a provoqué ce cataclysme.
Êtes-vous ému par l'élan de solidarité de votre commune de 8 200 habitants ?
On ne peut qu'être ému devant cet élan de solidarité. Je n'arrête pas d'avoir des messages : ça vient d'Hettange-Grande mais aussi de tout un territoire. Ça se passe en fin de compte à une vingtaine d'heures de route et à trois heures d'avion. Celui qui ferme les yeux et qui ne veut pas voir fait une grave erreur. J'ai confiance en la parole de la France et en la parole de l'Europe pour contrecarrer les plans de ce dictateur.
Vous repartez ce soir. Votre bus sera-t-il plein ?
Il y a une cinquantaine de personnes en tout, avec l’équipage et les accompagnateurs, les traducteurs et des Ukrainiens aussi. Il y aura des femmes, des enfants, des familles... On n'arrête pas d'être en lien étroit avec les services de l'intercommunalité et de la commune pour savoir où ces gens pourront être accueillis à leur arrivée. Normalement l'arrivée est prévue mercredi en fin de matinée. Il a fallu les convaincre de nous suivre. Il y a le barrage de la langue et il faut donc beaucoup de pédagogie, d'écoute. À Hettange-Grande, ceux qui ont décidé d'être volontaires pour être familles d'accueil savent à quoi s'en tenir, on les a bien préparées. Pour les enfants, le nécessaire sera fait à travers le milieu associatif, les clubs sportifs et les écoles.
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