Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 4 août
Les combats se poursuivent dans l'est du pays et des bombardements ont fait de nouvelles victimes.
Des bombardements russes ont visé plusieurs villes et villages ukrainiens, jeudi 4 août, dont Mykolaïv, dans le Sud, où des immeubles d'habitations ont été endommagés dans deux quartiers, selon le maire Oleksandre Senkevitch. A Kharkiv, la deuxième ville du pays, les autorités locales ont rapporté des attaques de missiles russes ayant frappé des zones industrielles. Les forces ukrainiennes mènent de leur côté une contre-offensive dans le sud du pays, où elles affirment avoir repris plus de 50 villages contrôlés par Moscou.
Huit morts dans un bombardement à Toretsk, dans l'Est
Huit personnes ont été tuées et quatre ont été blessées par un obus russe qui a explosé à un arrêt de bus dans la ville de Toretsk, près de la ligne de front, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région. "D'après les premières informations dont nous disposons, il s'agit d'un tir d'artillerie, qui a atteint un arrêt de transport public, où une foule de gens attendaient", a expliqué sur Telegram Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk.
Kiev dénonce des accusations d'Amnesty International à son encontre
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est dit "indigné" par les accusations "injustes" de l'ONG Amnesty International, qui a reproché à Kiev de mettre en danger des civils dans le cadre de la guerre avec Moscou. "Je suis indigné tout comme vous par le rapport d'Amnesty International. Je le considère comme injuste", a-t-il déclaré dans un commentaire par vidéo publié sur Facebook.
Dans ce rapport publié après une enquête de quatre mois, l'ONG a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées, une tactique qui viole selon elle le droit humanitaire international. Dmytro Kouleba a accusé en retour Amnesty International de "créer un faux équilibre entre l'oppresseur et la victime, entre le pays qui détruit des centaines et des milliers de civils, de villes, de territoires et le pays qui se défend désespérément".
Plus de 100 000 réfugiés ukrainiens en France
Plus de cinq mois après la guerre en Ukraine, le seuil des 100 000 réfugiés ukrainiens en France a été franchi mercredi soir, a indiqué le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Didier Leschi. Ce décompte repose sur les demandeurs de "l'allocation pour demandeurs d'asile (Ada)", explique-t-il, confirmant des informations parues dans Le Figaro. Mais depuis plusieurs semaines, "on est entre 200 et 250 nouvelles délivrances de protection temporaires par jour en moyenne", un niveau "très bas", a-t-il ajouté.
De nouveaux navires de céréales vont partir d'Ukraine
Le ministre de la Défense turc, Hulusi Akar, a déclaré que trois nouveaux bateaux transportant des céréales allaient quitter l'Ukraine vendredi, a rapporté l'agence d'Etat Anadolu. "Le départ des trois bateaux est planifié grâce au travail intensif du Centre de coordination conjointe", a-t-il affirmé, sans préciser le port de départ des navires.
Un premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine avait quitté le port d'Odessa, lundi. Après une inspection effectuée par des experts turcs, russes et ukrainiens au large d'Istanbul mercredi, il a repris sa route à destination du Liban. Cette inspection marquait la fin d'une "phase de test" des opérations de mise en oeuvre de l'accord international signé en juillet à Istanbul en vue d'enrayer la crise alimentaire mondiale, a souligné mercredi le secrétariat du Centre de coordination conjointe.
La Finlande veut réduire le nombre de visas touristiques accordés aux Russes
Le ministre des Affaires étrangères finlandais, Pekka Haavisto, a présenté un plan pour limiter les visas touristiques délivrés aux Russes, de plus en plus nombreux à se rendre dans ce pays nordique pour transiter vers d'autres pays européens.
Les vols de la Russie vers l'UE ont en effet été interrompus après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine le 24 février. La Finlande, qui partage une longue frontière avec la Russie, est donc devenue un important pays de transit pour les voyageurs russes. "Beaucoup ont vu cela comme un contournement du régime de sanctions", a déclaré le ministre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.