Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 9 février
Le président Volodymyr Zelensky a été accueilli en héros, jeudi 9 février à Bruxelles. Lors de sa visite, il a réclamé aux Vingt-Sept des livraisons d'armes plus rapides face aux avancées de l'armée russe, un an après le début de l'invasion de l'Ukraine. "Nous ne défendons pas que notre territoire, nous défendons notre maison européenne", a déclaré le dirigeant ukrainien au cours d'un sommet européen. Il a "personnellement" remercié les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE de leur "soutien sans faille" ces derniers mois. Franceinfo récapitule les principaux développements du jour dans la guerre en Ukraine.
Volodymyr Zelensky boucle sa tournée européenne
Acclamé par les eurodéputés, applaudi par les dirigeants des Vingt-Sept réunis en sommet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a bouclé jeudi une visite européenne à Bruxelles. Il y a réclamé des réponses concrètes à sa demande d'avions de combat. Les Européens ont pour l'instant refusé de s'engager sur les aéronefs demandés par l'Ukraine et aucune annonce tangible n'était sortie de Bruxelles en début de soirée.
Le chef de l'Etat ukrainien a toutefois évoqué "des signaux positifs". "Nous voulons obtenir ces avions dont nous avons besoin et il y a des accords qui (...) ne sont pas publics", a-t-il assuré au cours d'une conférence de presse, sans plus de précisions. "Je ne peux tout simplement pas rentrer à la maison sans résultats", a martelé le dirigeant ukrainien, qui a eu une série d'entretiens avec les Etats membres répartis par groupes.
Charles Michel, président du Conseil européen, a quant à lui appelé les Etats membres de l'Union européenne à apporter un "soutien maximal" à l'Ukraine et à envoyer "des munitions, de l'artillerie, des missiles, des véhicules, des systèmes de défense".
Le CIO dénonce les menaces ukrainiennes de boycott des JO-2024
Le président du Comité international olympique, Thomas Bach, a dénoncé les menaces ukrainiennes de boycotter les JO-2024 de Paris si des sportifs russes et bélarusses y participent. Elles "vont à l'encontre des fondamentaux du mouvement olympique", selon un courrier révélé jeudi par le comité olympique ukrainien. Dans cette réponse, datée du 31 janvier, aux multiples appels de Kiev à exclure les représentants des deux pays, même sous bannière neutre, Thomas Bach assure aussi que les "pressions" ukrainiennes sont perçues comme "extrêmement regrettables" par "la vaste majorité" des comités nationaux olympiques (CNO) et fédérations internationales.
"Tant que les forces russes continueront à vous bombarder, à cibler vos populations civiles et vos infrastructures, tant que des soldats russes occuperont votre territoire, je ne souhaite pas que des athlètes russes participent aux épreuves sportives", a de son côté déclaré la maire de Paris Anne Hidalgo, lors d'une visite à Kiev.
La Moldavie dit avoir identifié des activités russes de "déstabilisation"
Les services de renseignement moldaves ont rapporté jeudi avoir détecté des activités de "déstabilisation", après des propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky affirmant avoir intercepté un plan russe concernant cette ex-république soviétique. "Sur la base d'informations présentées par notre partenaire ukrainien et de données internes, nous confirmons avoir identifié des activités visant à affaiblir et déstabiliser la Moldavie", écrivent ces services dans un communiqué. "Nous ne pouvons donner plus de détails à ce stade par risque de compromettre" les mesures en cours pour "élucider" ce qui s'est passé, ajoutent-ils.
En visite à Bruxelles, le chef de l'Etat ukrainien a dit avoir "intercepté un plan de la destruction de la Moldavie, plan qui était entre les mains des services de renseignement russes". "Ce plan montrait qui, quand et comment porter un coup fatal à la démocratie moldave", a détaillé Volodymyr Zelensky. "Alors je ne sais pas si, effectivement, Moscou a donné l'ordre qu'il soit exécuté mais en tout cas (...) ce plan était très similaire à celui qu'ils ont essayé de mettre en œuvre contre l'Ukraine."
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