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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 17 avril

Un tribunal de Moscou a condamné lundi l'opposant politique russe, Vladimir Kara-Mourza, à 25 ans de prison.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'opposant politique russe Vladimir Kara-Mourza, lors de son procès à Moscou, le 17 avril 2023. (AFP)

Alors que les combats se poursuivent en Ukraine, la répression contre les opposants continue en Russie. L'historien Vladimir Kara-Mourza a été condamné lundi à 25 ans de prison. Dans le même temps, la polémique enfle dans l'Union européenne à propos des importations des céréales ukrainiennes. Voici ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 17 avril, sur le front de la guerre en Ukraine. 

Un opposant politique russe condamné à 25 ans de prison

Un tribunal de Moscou a condamné lundi l'opposant politique Vladimir Kara-Mourza à 25 ans de prison. A l'issue d'un procès à huis clos, le tribunal a annoncé qu'il le reconnaissait coupable de "haute trahison", de diffusion de "fausses informations" sur l'armée russe et de travail illégal pour une organisation "indésirable". 

Son avocat a dénoncé une "vengeance politique" n'ayant "rien à voir avec la justice". L'opposant Alexeï Navalny, lui-même emprisonné en Russie, a qualifié la condamnation de Vladimir Kara-Murza d'"illégale, sans scrupules, et simplement fasciste".

Vladimir Kara-Mourza est un adversaire de longue date de Vladimir Poutine. En avril 2022, il avait déclaré sur CNN (interview en anglais) que le pouvoir russe n'était "pas seulement corrompu, kleptocrate et autoritaire", mais qu'il était également "un régime de meurtriers".

L'UE dénonce la décision de la Pologne de bloquer les céréales ukrainiennes

Kiev et la Pologne ont entamé lundi des discussions pour parvenir à un accord après la décision samedi de Varsovie d'interdire les importations de céréales ukrainiennes, accusées de déstabiliser le marché agricole national. Les discussions "vont se poursuivre demain le 18 avril", a déclaré la porte-parole du ministère ukrainien de la Politique agraire.

Affirmant vouloir protéger leurs agriculteurs, la Hongrie et la Slovaquie ont emboîté le pas à la Pologne. La Commission européenne dénonce des décisions "pas acceptables". "Il est important de souligner que la politique commerciale relève de la compétence exclusive de l'UE", a réagi Bruxelles. L'UE a dit "envisager" un deuxième paquet d'aides aux agriculteurs des pays touchés. 

Le Brésil "se fait l'écho de la propagande russe et chinoise" dénoncent les Etats-Unis 

La Maison Blanche a vivement critiqué le Brésil lundi, alors que le président brésilien Lula a accusé ce week-end les Etats-Unis de prolonger le conflit en Ukraine. "Dans ce cas précis, le Brésil se fait l'écho de la propagande russe et chinoise sans prendre en compte les faits", a regretté John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, organe directement rattaché au président américain.

En Chine, Lula, qui a rencontré Xi Jinping, avait une première fois accusé Washington "d'encourager la guerre" en Ukraine. Il a renouvelé ces accusations dimanche lors d'une conférence de presse à Abou Dhabi.

 Plus de 100 000 réfugiés ukrainiens vivent en France

"Depuis le début du conflit, à peu près 180 000 Ukrainiens sont passés par la France", a affirmé Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), sur franceinfo. Il estime que le nombre d'Ukrainiens restés sur le territoire français se situe "aux alentours de 100 000, peut-être 110 000".

L'Ofii évoquait la présence de 99 000 Ukrainiens réfugiés en France l'été dernier. Le chiffre a très peu évolué en raison des mouvements des populations. "Les retours au pays ont commencé dès lors que les Russes ont été éloignés de Kiev" et ils "s'intensifient depuis plusieurs mois", rapporte Didier Leschi.

La Slovaquie donne 13 avions de combat à l'Ukraine 

Bratislava permet à l'Ukraine de se renforcer. Treize avions de combat Mig-29, conçus à l'époque soviétique, ont été "remis en toute sécurité" à l'armée de l'air ukrainienne, comme l'a déclaré lundi sur Twitter le ministre de la Défense slovaque, Jaroslav Nad. 

"Nous sommes fiers d'être du bon côté, de faire ce qu'il faut pour protéger des vies", a-t-il commenté au sujet de ces avions promis en mars

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