Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 22 mai
Nouvelle escarmouche en Russie. Un groupe de combattants venus d'Ukraine s'est introduit, lundi 22 mai, dans la région de Belgorod (Russie), blessant huit personnes selon les autorités locales. Moscou a décrété un régime "antiterroriste" dans la zone. Franceinfo fait le point sur cette nouvelle journée de conflit.
Une situation confuse près de Belgorod
La région russe de Belgorod est la cible d'une incursion de combattants armés venant d'Ukraine, qui a forcé la Russie à décréter un régime "antiterroriste" et à évacuer les civils pour tenter de repousser cette nouvelle attaque sur son sol. Si d'autres attaques ont eu lieu ces dernières semaines dans cette région frontalière, c'est la première à avoir pris une telle ampleur, avec plusieurs villages touchés par des obus. Cette offensive illustre aussi la perméabilité des défenses russes. Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a déclaré que les combats avaient fait huit blessés parmi la population.
L'Ukraine a démenti, comme elle le fait à chaque fois, toute implication dans des actions en territoire russe. L'opération a été revendiquée sur une chaîne Telegram qui se présente comme appartenant à la "Légion Liberté pour la Russie", un groupe de Russes combattant côté ukrainien, qui avait déjà assuré être à l'origine d'autres attaques dans la même région. Selon la chaîne, le groupe a "complètement libéré" le village de Kozinka et a attaqué la localité de Gaïvoron. Des affirmations qui n'ont pas pu être vérifiées de source indépendante.
Un incident à la centrale de Zaporijjia
La centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, située dans une zone actuellement occupée par la Russie, a brièvement été coupée du réseau électrique lundi, après des frappes nocturnes russes. Ukrenergo "a rétabli l'alimentation de la centrale nucléaire à partir du système électrique ukrainien", a déclaré l'opérateur public ukrainien dans un communiqué publié sur Telegram. Plus tôt lundi, l'agence atomique ukrainienne Energoatom avait elle affirmé qu'une "attaque" nocturne des forces russes avait coupé la liaison avec la dernière ligne électrique à haute tension reliant la centrale au réseau ukrainien.
Un retrait à venir pour Wagner à Bakhmout
Le groupe paramilitaire russe a annoncé lundi qu'il achèverait le transfert de ses positions à l'armée russe le 1er juin à Bakhmout. "Dans la périphérie ouest [de la ville], les lignes de défense sont en place. Donc le groupe Wagner quittera Artiomovsk [le nom soviétique de Bakhmout] entre le 25 mai et le 1er juin", a déclaré son patron, Evguéni Prigojine, dans un enregistrement audio publié par son service de presse. Après des mois de combats, la milice Wagner et l'armée russe ont revendiqué samedi la prise de la ville. De leur côté, les autorités ukrainiennes affirment contrôler encore quelques bâtiments dans la cité, et surtout avancer dans sa banlieue en attaquant les flancs russes.
Une attaque repoussée à Dnipro
L'Ukraine a affirmé lundi avoir contré dans la nuit une attaque russe d'une ampleur inédite visant la ville de Dnipro, dans le centre-est du pays, avec des missiles et des drones explosifs. Selon les autorités régionales, sept personnes ont été blessés. Au cours de cette "attaque nocturne", la Russie a lancé "16 missiles de différents types et 20 drones Shahed", a indiqué l'armée ukrainienne dans un communiqué publié sur Facebook.
Au total, quatre "missiles de croisière Kh-101/Kh-555" et l'ensemble des 20 drones "ont été détruits par la défense antiaérienne", a-t-elle affirmé. L'armée ukrainienne n'a toutefois pas donné de détails sur les conséquences engendrées par les 12 missiles qui sont passés à travers ses défenses.
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