Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 31 mai
Un bombardement nocturne sur un élevage de volailles, dans la région occupée de Louhansk dans l'est de l'Ukraine, a fait au moins cinq morts et 19 blessés, ont affirmé les autorités russes, mercredi 31 mai. Celles-ci ont accusé "des groupes armés ukrainiens" d'être à l'origine de ce bombardement. En parallèle, les autorités russes ont affirmé avoir commencé l'évacuation des enfants de localités frontalières de l'Ukraine, bombardées depuis plusieurs jours. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée sur le front de la guerre en Ukraine.
Des enfants évacués de zones frontalières de l'Ukraine
La Russie a commencé l'évacuation des enfants de localités frontalières de l'Ukraine, intensivement bombardées depuis plusieurs jours.
Les attaques se multiplient sur le sol russe depuis des semaines, culminant par un assaut de drone sans précédent sur Moscou mardi et une spectaculaire incursion armée la semaine dernière dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine. Mercredi, le gouverneur a annoncé le début de l'évacuation d'enfants de deux localités de la région, qui ont subi des tirs nourris d'artillerie et de mortier.
"Nous sommes vraiment préoccupés par cette situation. Le bombardement de cibles civiles continue" à Belgorod, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
L'armée russe affirme avoir détruit le "dernier" navire de guerre ukrainien
Mercredi, la Russie a revendiqué la destruction à Odessa d'un navire de débarquement, le "Iouri Olefirenko", présenté par Moscou comme le "dernier" bâtiment de guerre de la marine ukrainienne encore opérationnel. Le "Iouri Olefirenko" est un navire permettant le débarquement de troupes. Connu anciennement sous le nom de "Kirovograd", il a été renommé en 2016 en l'honneur d'un officier ukrainien tué en 2015 près de la ville de Marioupol. Le navire a également été employé en 2014 pour évacuer des militaires ukrainiens après l'annexion de la Crimée par la Russie.
Kiev regrette les restrictions européennes sur ses céréales
L'Ukraine a déclaré, mercredi, regretter les restrictions imposées par cinq pays de l'Union européenne sur ses exportations de céréales. Ces restrictions ont été imposées par cinq Etats d'Europe de l'est, parmi lesquels la Pologne, afin de protéger les agriculteurs locaux face à l'afflux de grain ukrainien qui a fait chuter les prix.
Le commissaire européen à l'Agriculture, Janusz Wojciechowski, a jugé mardi qu'il était nécessaire de prolonger "au moins" jusqu'à fin octobre ces restrictions sur les céréales en provenance d'Ukraine. "Le maintien des restrictions revient à donner des armes supplémentaires à (Vladimir) Poutine contre l'unité de l'Europe", a déploré le ministère ukrainien de l'Agriculture sur Twitter. "Les restrictions actuelles doivent être levées", a-t-il plaidé.
Les restrictions sont contestées par 12 Etats de l'UE, dont la France et l'Allemagne, qui ont récemment exprimé leurs "sérieuses inquiétudes" sur ce "traitement différencié au sein du marché intérieur".
Des garanties de sécurité réclamées pour l'Ukraine à l'Otan
Mercredi, Emmanuel Macron a réclamé l'octroi de garanties de sécurité "tangibles et crédibles" à l'Ukraine, en attendant son adhésion à l'Otan. "Si nous voulons (..) peser face à la Russie, si nous voulons être crédibles vis-à-vis des Ukrainiens, nous devons donner à l'Ukraine les moyens d'empêcher toute nouvelle agression (russe) et l'inclure dans (une) architecture de sécurité crédible", a déclaré le chef de l'Etat lors du forum Globsec de Bratislava (Slovaquie). Selon lui, l'Ukraine "aujourd'hui protège l'Europe", et elle est "dotée de tellement d'armements" que c'est dans l'intérêt occidental "qu'elle ait des garanties de sécurité crédibles avec nous dans un cadre multilatéral".
Une nouvelle aide militaire de 300 millions de dollars
Les Etats-Unis ont débloqué une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine pour un montant de 300 millions de dollars, a annoncé le Pentagone dans un communiqué mercredi. Cette aide comprend notamment des missiles pour les systèmes de défense antiaérienne Patriot. Le ministère américain de la Défense a précisé qu'il allait fournir immédiatement, en puisant dans ses stocks, des munitions supplémentaires pour les Patriot déjà en possession de Kiev, ainsi que pour les systèmes d'artillerie Himars.
Kiev recevra également à court terme des systèmes antiaériens de courte portée Avenger et Stinger, des obus pour son artillerie et ses tanks, ainsi que des millions de balles et de munitions diverses pour ses soldats. Washington a prévenu que les armes américaines ne devaient pas servir à frapper la Russie. "Nous avons été très clairs avec les Ukrainiens en privé, et nous l'avons été publiquement, nous n'approuvons pas les attaques en Russie", a souligné face à la presse le porte-parole du Conseil à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
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