Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 15 avril
La ville de Bakhmout, sur le front de l'Est, reste l'épicentre des combats en Ukraine. Le ministère russe de la Défense a revendiqué de nouvelles avancées, samedi 15 avril : "Les unités d'assaut de Wagner ont progressé avec succès, capturant deux blocs à la périphérie nord et sud de la ville". Selon le ministère russe de la Défense, "les troupes aéroportées" de l'armée "retiennent l'ennemi sur les flancs et soutiennent les actions des groupes d'assaut [de Wagner] dans la prise de la ville". Les troupes ukrainiennes "battent en retraite", assure Moscou. Jeudi, Kiev avait démenti l'encerclement de ses troupes. Voici les autres nouvelles à retenir de cette nouvelle journée de guerre.
Le bilan s'alourdit à 11 morts à Sloviansk
Un nouveau bilan a fait état de trois victimes supplémentaires pour atteindre 11 morts après des frappes russes qui ont touché vendredi la ville de Sloviansk, dans l'Est de l'Ukraine, à 45 kilomètres au nord-ouest de Bakhmout. La mairie dénombre également 23 blessés. Selon les autorités ukrainiennes, sept missiles antiaériens russes se sont abattu sur Sloviansk vendredi, touchant cinq immeubles, cinq maisons, une école et un bâtiment administratif. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de "bombarder brutalement" des bâtiments résidentiels et de "tuer des gens en plein jour".
Deux femmes tuées dans une autre frappe à Kherson
Une mère et sa fille ont été tuées samedi dans un bombardement russe sur Kherson, dans le Sud du pays, a annoncé sur Telegram le chef de l'administration présidentielle, Andriy Iermak.
Lula accuse les Etats-Unis et l'UE d'"encourager la guerre"
Depuis son élection, le nouveau président brésilien Lula s'était déjà démarqué des positions occidentales sur l'offensive russe en Ukraine. Il l'a fait une nouvelle fois samedi, au terme d'une visite de deux jours en Chine, marque de rapprochement avec son homologue Xi Jinping. "Les Etats-Unis doivent cesser d'encourager la guerre et commencer à parler de paix, l'Union européenne doit commencer à parler de paix", a déclaré le chef d'Etat à des journalistes. C'est ainsi que la communauté internationale pourra "convaincre" le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky que "la paix est dans l'intérêt du monde entier", a-t-il estimé.
Zelensky remercie Macron pour ses déclarations en Chine
Avant Lula, c'est le président français a rencontré Xi Jinping en Chine début avril, pour évoquer notamment l'attitude de Pékin vis-à-vis de l'Ukraine. Samedi, le président ukrainien s'est dit "reconnaissant" envers Emmanuel Macron pour avoir défendu lors de cette visite "la position ukrainienne sur la nécessité d'un retrait total des troupes russes en Ukraine". Les deux présidents ont eu un échangé téléphonique, a expliqué Volodymyr Zelensky sur Twitter (en anglais) : "j'ai salué l'intention française de renforcer son soutien à l'Ukraine sur le champ de bataille", et remercié la France pour sa condamnation de la décapitation d'un soldat ukrainien, écrit-il. Samedi en fin de journée, l'Elysée n'avait pas fait de compte rendu de cette discussion.
La Pologne interdit l'importation de céréales ukrainiennes
L'Ukraine est un des principaux producteurs mondiaux de céréales, et leur exportation est un enjeu économique crucial pour le pays alors qu'il se défend contre l'offensive russe. Samedi, la Pologne a pourtant annoncé sa décision d'interdire l'entrée sur son sol des céréales ukrainiennes, ainsi que de dizaines d'autres produits agroalimentaires de son voisin, dont elle est pourtant un des principaux soutiens.
Le chef du parti au pouvoir en Pologne, Jaroslaw Kaczynski, a justifié cette décision par "une grave crise du secteur agricole en Pologne". Du fait des difficultés de circulation des marchandises en mer Noire, les céréales ukrainiennes transitent par son pays, et des problèmes de logistique conduisent une partie des stocks à s'y entasser, faisant chuter le cours des produits polonais. Une situation qui a provoqué des manifestations d'agriculteurs polonais et la démission du ministre de l'Agriculture local. Son homologue ukrainien a dit "regretter la décision" du gouvernement polonais.
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