Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 15 mars

La ville ukrainienne d'Odessa a notamment connu l'une des attaques russes les plus meurtrières depuis le début de la guerre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Une équipe de secours intervient à Odessa (Ukraine), le 15 mars 2024, après qu'un bombardement russe a fait au moins 20 morts. (STATE EMERGENCY SERVICE OF UKRAI / ANADOLU / AFP)

La ville ukrainienne d'Odessa a connu, vendredi 15 mars, l'une des attaques russes les plus meurtrières depuis le début de la guerre. Au moins 20 personnes ont été tuées et 70 blessées, selon les autorités locales. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une "attaque absolument ignoble". Pendant ce temps, la communauté internationale a dénoncé les scrutins relatifs à l'élection présidentielle russe organisés dans des territoires ukrainiens occupés. Franceinfo fait le point sur les temps forts de la journée.

Au moins 20 morts dans l'une des attaques russes les plus meurtrières à Odessa

Au moins 20 personnes ont été tuées et 70 blessées dans l'une des pires attaques de missiles russes sur Odessa, une grande ville portuaire du sud de l'Ukraine déjà visée deux fois ces derniers jours. "Des habitants, un ambulancier et un secouriste", figurent parmi les personnes tuées, a déclaré le gouverneur régional, Oleg Kiper, sur Telegram. Au moins huit employés des services d'urgence ont été blessés, a aussi dit le procureur.

Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une "attaque absolument ignoble" effectuée à l'aide de deux missiles, dont le deuxième a frappé "au moment où les sauveteurs et les médecins arrivaient sur le site de l'attaque". 

Ces derniers mois la Russie a multiplié les attaques sur la ville et son port, une plateforme essentielle pour les exportations céréalières ukrainiennes en mer Noire via un couloir maritime instauré par Kiev après la sortie de Moscou d'un accord qui permettait à l'Ukraine d'exporter sa production.

Le chef de l'ONU et des dizaines d'Etats condamnent le scrutin russe dans les régions d'Ukraine occupées

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et des dizaines d'Etats membres ont condamné la tenue de la présidentielle russe dans les territoires d'Ukraine occupés par la Russie.

"Le secrétaire général condamne les efforts de la Fédération de Russie d'organiser son élection présidentielle dans les régions d'Ukraine occupées par la Fédération de Russie. Il rappelle que la tentative illégale d'annexion de régions d'Ukraine n'a pas de validité en vertu du droit international", a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric, répétant l'attachement des Nations unies à l'"indépendance" et à l'"intégrité territoriale" de l'Ukraine.

Dans une déclaration commune lue à la presse par l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya, plus de cinquante pays (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Japon, Australie, Corée du Sud...) ont également "condamné dans les termes les plus forts" la tenue de ce scrutin dans plusieurs régions ukrainiennes.

Vladimir Poutine promet une réplique aux attaques sur le sol russe

Vladimir Poutine a promis que la Russie répliquerait aux attaques aériennes ukrainiennes sur son sol, tout en estimant que les récentes incursions terrestres de combattants pro-Ukraine visaient à "perturber" le déroulement de la présidentielle vouée à le réélire triomphalement.

L'armée russe dit avoir repoussé depuis le 12 mars de multiples incursions terrestres de combattants en provenance d'Ukraine, admettant avoir dû recourir à l'artillerie et l'aviation.

Le G7 menace l'Iran de sanctions "importantes" s'il livre des missiles balistiques à la Russie

Les pays du G7 ont mis en garde l'Iran contre toute livraison de missiles balistiques à la Russie, qui entraînerait de "nouvelles sanctions importantes" contre Téhéran, selon un communiqué commun.

"Si l'Iran commençait à livrer des missiles balistiques ou des technologies associées à la Russie, nous serions prêts à répondre de manière rapide et coordonnée, y compris avec de nouvelles sanctions importantes", ont averti les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie et le Japon.

"Nous sommes très inquiets des informations selon lesquelles l'Iran envisagerait de transférer" de telles armes à la Russie "après avoir déjà fourni des drones qui sont utilisés dans des attaques incessantes contre les civils en Ukraine", indiquent les grands pays industrialisés.

Les Etats-Unis ne peuvent pas confirmer pour l'heure que des livraisons de missiles balistiques ont déjà eu lieu, mais un haut responsable de la Maison Blanche a estimé qu'il y avait "un risque réel que cela se produise".

France, Allemagne et Pologne clament leur unité dans le soutien à l'Ukraine

La France, l'Allemagne et la Pologne sont "unies, déterminées" et "résolues à ne jamais laisser gagner la Russie", a déclaré Emmanuel Macron à Berlin au côté du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre polonais Donald Tusk.

"Nous continuerons comme nous l'avons fait depuis le premier jour à ne jamais prendre l'initiative de quelque escalade", a ajouté le président français après des semaines de tensions, notamment avec l'Allemagne, sur la stratégie de soutien à l'Ukraine. "Nous continuerons de soutenir aussi longtemps que nécessaire l'Ukraine et son peuple", a-t-il assuré devant la presse à l'issue d'un sommet à trois.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.