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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 2 juin

Selon le gouverneur de la région russe de Belgorod, des obus tirés par les forces ukrainiennes se sont écrasés sur une route près de la ville de Chebekino vendredi, faisant deux morts.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le gouverneur de la région de Belgorod (Russie), Viatcheslav Gladkov, s'adresse à des journalistes, le 2 juin 2023 à Belgorod. (OLGA MALTSEVA / AFP)

Au moins quatre civils ont été tués et 27 ont été blessés, vendredi 2 juin, dans des bombardements sur la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine. En parallèle, la capitale ukrainienne, Kiev, a subi une sixième vague de frappes en six jours. Franceinfo revient sur ce qu'il faut retenir de cette journée sur le front de la guerre en Ukraine

Quatre morts dans la région russe de Belgorod

Depuis plusieurs jours, la région russe de Belgorod est visée par des frappes d'une intensité sans précédent en territoire russe, depuis le début du conflit avec l'Ukraine. Vendredi, le gouverneur régional a affirmé que des obus tirés par les forces ukrainiennes s'étaient écrasés sur une route près de la ville de Chebekino, à une dizaine de kilomètres de l'Ukraine. "Des éclats d'obus ont touché des voitures qui passaient. Dans l'une d'elles, deux femmes (...) sont décédées sur place de leurs blessures", a déclaré Viatcheslav Gladkov, ajoutant que deux hommes avaient également été grièvement blessés.

Dans la soirée, deux autres civils ont également été tués dans le village de Sobolevka, lors d'un bombardement au lance-roquette multiple Grad. Celui-ci a fait aussi six blessés, dont deux enfants, selon Viatcheslav Gladkov.

Kiev de nouveau visée 

Une sixième attaque en six jours. La capitale ukrainienne a été visée par une nouvelle vague de drones explosifs et de missiles à l'aube vendredi, a rapporté son maire Vitali Klitschko. Ce dernier a précisé qu'aucune victime n'était à signaler à ce stade. "Cette nuit, l'ennemi a utilisé 15 missiles de croisière et 18 drones d'attaque iraniens 'Shahed' pour des frappes – toutes ces cibles aériennes ont été détruites par nos défenseurs", a déclaré l'armée ukrainienne. 

Quelques heures plus tard, l'armée russe a assuré avoir bombardé et "touché" pendant la nuit des systèmes de défense antiaérienne ukrainiens, couvrant "des infrastructures militaires clés".

L'invasion de l'Ukraine, un "échec stratégique" pour Moscou

Sur le plan diplomatique, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken était vendredi en Finlande, pays frontalier de la Russie ayant récemment rejoint l'Otan. A cette occasion, le secrétaire d'Etat américain a rejeté tout cessez-le-feu défavorable à Kiev, soulignant que continuer à armer et renforcer l'Ukraine était la seule voie pour atteindre une "vraie paix".

La guerre menée en Ukraine est un "échec stratégique" pour la Russie, a ajouté le chef de la diplomatie américaine. "La guerre d'agression [de Vladimir Poutine] a été un échec stratégique, diminuant considérablement la puissance militaire, économique et diplomatique de la Russie ainsi que son influence pour les années à venir", a-t-il déclaré. 

Une adhésion de Kiev à l'Otan "impossible" avant la fin du conflit

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reconnu vendredi qu'une adhésion de l'Ukraine à l'Otan serait "impossible" avant la fin de la guerre en cours avec la Russie. "Rejoindre l'Otan est la meilleure garantie de sécurité pour l'Ukraine (...) mais nous comprenons que nous n'entraînerons pas un seul pays de l'Otan dans une guerre", a déclaré le dirigeant ukrainien lors d'une conférence de presse commune avec le président estonien.

"Par conséquent, nous comprenons que nous ne deviendrons pas membre de l'Otan tant que durera cette guerre, pas parce que nous ne le voulons pas, mais parce que c'est impossible", a-t-il ajouté. Il s'agit d'un rare aveu de Volodymyr Zelensky, qui a multiplié les appels depuis le début de l'invasion russe pour que l'Ukraine intègre au plus vite l'Alliance atlantique et l'Union européenne. 

"De nombreuses difficultés" empêchent des pourparlers, selon Pékin

De "nombreuses difficultés" empêchent en l'état la Russie et l'Ukraine d'entamer des pourparlers de paix, a estimé vendredi l'émissaire chinois pour l'Ukraine, de retour à Pékin après une tournée en Europe.

"Toutes les parties soutiennent un règlement politique" du conflit, a assuré Li Hui, dont la tournée l'a notamment conduit à Kiev et à Moscou. "Les différentes parties font face actuellement à de nombreuses difficultés pour s'asseoir (à la même table) et engager des discussions", a-t-il déclaré à la presse, tout en ajoutant que "les deux parties n'ont pas complètement fermé la porte à des discussions de paix". 

Li Hui a par ailleurs dénoncé le rôle de l'aide militaire occidentale à l'Ukraine dans cette guerre. "Si nous voulons vraiment arrêter la guerre, sauver des vies et obtenir la paix, nous ne devrions pas envoyer des armes sur le champ de bataille", a-t-il déclaré. 

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