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Guerre en Ukraine : les combattants tchétchènes affirment être prêts à tenir le front de Bakhmout

Tandis que les combattants du groupe Wagner s’apprêtent à quitter la ville, c’est une autre armée privée qui pourrait prendre la relève : les combattants tchétchènes de Ramzan Kadyrov.
Article rédigé par Camille Magnard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un combattant des forces spéciales tchétchènes, en juillet 2019. (ALEXANDER NEMENOV / AFP)

La bataille de Bakhmout n'est pas finie. Le groupe paramilitaire Wagner, après avoir revendiqué mi-mai la prise de cette ville dans l'est de l'Ukraine, a commencé depuis le jeudi 25 mai le transfert à l'armée régulière russe de ses positions dans cette ville en ruines. Les troupes du Kremlin ont d'ailleurs  temporairement relâché leurs attaques sur la ville assiégée, afin de se regrouper et de renforcer leurs capacités, a déclaré le 27 mai la vice-ministre de la Défense ukrainienne Hanna Maliar.

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Mais pour autant, la bataille la plus longue et la plus sanglante depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022 est loin d'être terminée. Et c’est une autre armée privée qui pourrait prendre la relève : les combattants tchétchènes de Ramzan Kadyrov affirment être prêts à tenir le front dans cette région du Donbass. L’ordre aurait été transmis mercredi par l’état-major russe : les forces spéciales Akhmat menées par le chef de la république russe de Tchétchénie auraient reçu pour consigne de se déployer sur différents points du front dans la région du Donbass, où Bakhmout reste l’épicentre des combats.

Un moyen d'affaiblir Wagner ?

Ramzan Kadyrov affirme avoir 7 000 hommes en Ukraine prêts à reprendre part au combat actif, alors qu’ils étaient à l’arrière du front depuis près d’un an. Au début de l’invasion russe, ils avaient participé aux batailles de Marioupol, Severodonetsk et Lyssytchansk, mais ce qu’on en avait retenu, ce n’était pas tant leur valeur au combat que leur propension à soigner leur propre sombre légende, en se vantant de leurs méfaits dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

Reste que ce déploiement sur ce front de l’Est ukrainien, pourrait permettre à l’armée régulière russe de se repositionner ailleurs, là où Ukrainiens préparent leur contre-offensive. Enfin, pour Vladimir Poutine, jouer la carte Kadyrov est aussi une manière d’affaiblir son rival Evgueni Prigojine, le sulfureux patron de Wagner, qui commence à prendre un peu trop de place, après cette victoire revendiquée.

Les troupes ukrainiennes, de leur côté, affirment "tenir fermement" les hauteurs qui surplombent Bakhmout au nord et au sud, ainsi qu'une partie de la périphérie, mais elles n'ont pas avancé au cours des deux derniers jours pour se concentrer sur "d'autres tâches", a indiqué Hanna Maliar.  

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