Guerre en Ukraine : "Ce qu'on voit aujourd'hui à Boutcha, ce n'est qu'une preuve de ce qui se passe déjà à Marioupol"
Le maire-adjoint de la ville craint que depuis le repli des soldats russes du nord du pays ce week-end, l'armée russe se dirige vers Marioupol.
Après la découverte du massacre de civils à Boutcha, en Ukraine, le maire-adjoint de Marioupol Petro Andrushchenko estime lundi 4 avril sur franceinfo que "la situation à Marioupol est bien plus grave et ce depuis très longtemps". "Ce qu'on voit aujourd'hui à Boutcha, ce n'est qu'une preuve de ce qui se passe déjà à Marioupol", ajoute l'élu. Il dit craindre que depuis le repli des soldats russes du nord du pays ce week-end, "les forces russes se dirigent vers Marioupol".
"90% des logements sont détruits"
Petro Andrushchenko estime que "plus de 100 000 personnes" sont encore coincées à Marioupol et que la ville ne ressemble "à rien" : "90% de toute les infrastructures, de tous les logements sont détruits", indique l'édile. "Il n'y a plus aucun hôpital car le seul hôpital resté indemne a été fermé de force et tout le personnel médical a été évacué avec tous les blessés dans les régions qui ne sont pas contrôlées dans l'Ukraine", déplore le maire-adjoint de Marioupol.
Le maire dénonce l'absence de "couloir humanitaire depuis Marioupol", assurant que "l'armée russe ne laisse pas passer l'aide humanitaire à Marioupol". "À plusieurs reprises, la partie russe s'est engagée à un régime de cessez-le-feu, mais cela n'a jamais été le cas", accuse-t-il.
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