Guerre en Ukraine : dans l'académie de Nice, les élèves ukrainiens reçoivent "un niveau de réponse au plus près des lieux d'hébergement"
Sylvain Bégué, directeur de cabinet du recteur de l'académie de Nice, a assuré vendredi sur franceinfo que "tout enfant [ukrainien] qui a vocation à être scolarisé va être conduit dans l'école, le collège ou le lycée le plus proche".
Environ 700 élèves ukrainiens sont scolarisés dans l'académie de Nice au 1er avril, a estimé sur franceinfo Sylvain Bégué, directeur de cabinet du recteur. Celui qui est également responsable de la cellule d'accueil et accompagnement à la scolarisation des enfants réfugiés d’Ukraine affirme également que les services du rectorat portent "une attention de tous les jours sur la question de la scolarisation", en privilégiant les établissements qui sont les plus proches des lieux d'hébergement des jeunes Ukrainiens.
franceinfo : Combien d'élèves ukrainiens accueillez-vous dans votre académie ?
Sylvain Bégué : À ce jour, près de 700 élèves sont arrivés dans notre académie, avec un afflux majoritaire du côté des élèves de primaire, puisqu'on a 137 élèves de maternelle et près de 300 élèves d'élémentaire. Côté collège, on en a 220. Ce sont les lycéens qui sont les moins nombreux, très certainement car au delà de 16 ans, ils sont restés au pays pour des raisons que personne n'ignore.
Comment se passe leur accueil ?
On a la volonté d'avoir un niveau de réponse au plus près des lieux d'hébergement des familles. Tout enfant qui a vocation à être scolarisé va être conduit par sa famille dans l'école, le collège ou le lycée le plus proche. Ensuite, on fait le nécessaire en termes d'évaluations, de mise en place de dispositifs adaptés, pour que les élèves puissent très rapidement retrouver le chemin de l'école, et surtout y trouver des repères dans la langue française mais aussi en lien avec l'Ukraine. On a activé tous nos dispositifs spécifiques pour les enfants non-francophones, les Unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants (UPE2A), pour permettre à ces enfants d'être scolarisés la moitié du temps en classe ordinaire et l'autre moitié du temps avec des enseignants spécialisés sur le français, pour leur donner les rudiments. On a créé des dispositifs là où on en a eu besoin, avec une attention vraiment de tous les jours sur la question de la scolarisation. [...] Nous déployons aussi un projet de mise à disposition d'ordinateurs pour que ces enfants puissent être en contact avec la plateforme de cours à distance ukrainienne, puisque c'est une recommandation européenne.
Quel est l'accompagnement au niveau psychologique de ces enfants qui ont fui la guerre ?
Nous sommes en lien avec l'Agence régionale de santé de façon à ce que l'accompagnement psychologique puisse être porté à la fois par les ressources mobilisables par les ARS, mais aussi par nos psychologues de l'Éducation nationale, pour que des enfants qui présenteraient des fragilités voire des troubles puissent être accompagnés.
Quelles sont les capacités d'accueil dans votre académie et reste-t-il de la place pour de nouveaux élèves ukrainiens ?
Nous nous préparons depuis plusieurs semaines à avoir des dispositifs d'accueil qui soient à géométrie progressive, avec la sollicitation de contractuels si nécessaire pour les prochaines semaines, en fonction du désir ou non des familles de rester sur le territoire. Nous nous préparons aussi, si nécessaire, pour que les moyens de la rentrée 2022 prennent en compte l'afflux d'élèves [ukrainiens] sur l'académie. La règle d'or, c'est qu'un élève ou une famille qui frappe à la porte d'un établissement scolaire sur l'académie de Nice trouvera une réponse et un accueil.
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