Guerre en Ukraine : en Russie, les opposants au conflit harcelés

Pour un jeune russe de 22 ans, marcher dans les rues de Moscou (Russie) n'a, ces temps-ci, rien de naturel. "J'ai pris l'habitude de regarder autour de moi si des gens me surveillent, par exemple", confie l'étudiant en informatique. S'il est sur ses gardes, c'est parce qu'il a reçu il y a quelques jours un avertissement anonyme. À quelques mètres de l'appartement où il vit avec sa mère, il a retrouvé un message tagué à la peinture, sur lequel on pouvait lire : "Ne trahis pas la patrie". Le jeune homme était nommément visé.

Avec la guerre, une pression accrue sur l'opposition

Depuis le 24 février, la pression déjà forte sur l'opposition russe s'est encore accrue. "Le peuple russe sera toujours capable de distinguer les vrais patriotes des racailles et des traîtres", avait déclaré Vladimir Poutine, le 16 mars. En 2019, une jeune fille s'était fait connaître en lisant la Constitution lors d'une manifestation. Âgée aujourd'hui de 20 ans, elle a reçu une récente visite de la police.