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Guerre en Ukraine : "Il y a un mince espoir aujourd'hui", avec les discussions entre les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien en Turquie, indique Clément Beaune

Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes estime que la priorité absolue est que les combats en Ukraine cessent, alors que les ministres des Affaires étrangères des deux pays vont se rencontrer sous médiation turque.

Article rédigé par franceinfo
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Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, le 17 septembre 2020 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIOFRANCE)

"Il y a un très mince espoir, mais il faut le saisir, de discussions entre la Russie et l'Ukraine", a déclaré sur France Inter Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes, jeudi 10 mars. Des discussions ont lieu jeudi 10 mars en Turquie, entre les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères. C'est leur premier face-à-face depuis le début de l'offensive russe en Ukraine il y a deux semaines. "Chaque solution diplomatique, sans être naïf, il faut essayer de la saisir", a-t-il ajouté.

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Le gouvernement ukrainien a annoncé ce jeudi l'ouverture de sept couloirs humanitaires, dont un à partir de Marioupol, grande ville portuaire dans le sud-est du pays.

"Il faut prendre tous les espoirs, mais malheureusement nous avons appris à être prudents parce qu'il y a des moments où les Russes ont annoncé ces couloirs humanitaires et ne les ont pas respectés."

Clément Beaune

à France Inter

Un hôpital pédiatrique a été bombardé ce mercredi par les forces russes dans la ville assiégée de Marioupol. Cela a provoqué l'indignation des autorités ukrainiennes et des Occidentaux. "Sur le plan humain ce n'est pas supportable. Viendra le temps de la justice et de la qualification mais aujourd'hui c'est le temps de la pression pour faire cesser cela", a réagi Clément Beaune.

"Ce n'est pas notre volonté de rentrer en guerre"

"On a une situation dramatique, dans beaucoup de villes d'Ukraine avec des frappes contre des civils qui s'intensifient, souligne-t-il. Cela touche des hôpitaux, des crèches. On essaie de mettre la pression maximale sur la Russie pour que les combats s'arrêtent." Quoi qu'il arrive, "ce n'est pas notre volonté de rentrer en guerre", assure-t-il.

"On pense que ce serait mauvais pour l'Ukraine de rentrer nous-même [l'Otan] dans une situation de conflit direct, poursuit le secrétaire d'État. Cela dégraderait encore la situation, accélérerait les massacres et les bombardements." "On soutient militairement l'Ukraine, en mettant pression sur la Russie, on va encore accroître les sanctions, conclut-il. Les sanctions frappent toute l'économie russe, les proches du président Poutine, Poutine lui-même, la Banque centrale russe."

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