Guerre en Ukraine : l'embargo sur le pétrole russe divise l'Europe
Pour sanctionner une nouvelle fois la Russie, l'Europe souhaite instaurer un embargo sur les énergies russes. La Hongrie, dont les installations ne permettent de traiter que du pétrole brut russe, bloque encore la décision.
La guerre en Ukraine est au centre du sommet européen organisé lundi 31 mai. L’emblématique embargo envisagé contre le pétrole russe continue cependant de diviser. "Nous avons la capacité de faire mal à Poutine très rapidement, me confiait il y a quelques minutes un diplomate européen. Embargo sur le pétrole d’ici la fin de l’année, ce sera le premier temps qui ne concernera que le transport maritime, soit deux tiers des importations russes. Il sera le plus rapidement possible étendue aux voies terrestres", explique Pascal Verdeau, correspondant à Bruxelles.
La Hongrie pour faire pencher la balance
Enclavée, la Hongrie bloque encore la décision. "Les dirigeants européens espèrent que Viktor Orban se ralliera à la cause. Il doit, lui aussi, remettre à flot ses vieilles raffineries qui, aujourd’hui, traitent uniquement du pétrole brut russe. Il a besoin d’investissements et de la solidarité financière européenne. En contrepartie il devra s’engager à maintenir une sorte de concurrence équitable entre les Européens et ne pas vendre du pétrole russe bon marché", conclut-il.
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