Guerre en Ukraine : la difficile identification parmi 9 000 disparus
Après quatre mois et demi de conflit et plus de 30 000 morts ukrainiens, de nombreuses familles s’interrogent sur le sort de leurs proches partis au combat. Les morts ne sont pas toujours identifiés. Un long travail d’enquête est en cours, notamment grâce à l’ADN.
Plusieurs hommes d’une trentaine d’années sont portés disparus depuis le 22 mai. Ces jeunes engagés sont partis combattre l’avancée russe sur le front est du pays. À l’autre bout de l’Ukraine, leurs familles sont désespérées et s’accrochent à leurs souvenirs heureux. Elles attendent en vain la moindre nouvelle. Une femme n’a plus de nouvelles de son frère, marié et père de famille. Le commandement de l’armée ignore ce qu’il est devenu. Une mère dit devenir folle de ne pas savoir si son fils est vivant. Toutes redoutent d’apprendre le décès de leurs proches.
Un laboratoire chargé d'établir des concordances
Les corps de soldats anonymes mutilés et méconnaissables s’accumulent dans les morgues du pays. Depuis le début de la guerre en Ukraine, au moins 9 000 personnes, militaires et civils, sont portées disparues. Alors l’enquête est vaste. Chaque jour, dans un laboratoire discret de la banlieue de Kiev, des experts reçoivent des centaines d’échantillons d’ADN prélevés par les familles concernant les personnes qu’elles recherchent. Le laboratoire est débordé par le nombre de demandes. Seulement 3 à 10 % des résultats concordent.
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