Guerre en Ukraine : la France et l'Allemagne se "préparent" à un arrêt potentiel des livraisons de gaz russe

Le bras de fer débute. L'Allemagne et la France se "préparent" à un potentiel arrêt des importations de gaz russe, ont déclaré jeudi 31 mars les gouvernements des deux pays. "Il peut y avoir une situation dans laquelle demain (...) il n'y aura plus de gaz russe", et "c'est à nous de préparer ces scénarios-là", a déclaré le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d'une conférence de presse avec le ministre allemand de l'Economie, Robert Habeck.

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Berlin et Paris ont dans le même temps réitéré leur refus de payer en roubles les livraisons de gaz russe. "Il est écrit dans les contrats que les paiements se font en euros et parfois en dollars", a expliqué le chancelier allemand Olaf Scholz lors d'une conférence de presse distincte. "J'ai dit clairement au président russe que cela restera ainsi, a-t-il ajouté. Les entreprises veulent pouvoir payer en euros et le feront."

Plus tôt, Vladimir Poutine avait assuré que son pays ne livrerait plus de gaz aux pays "inamicaux" refusant de payer en roubles à partir du vendredi 1er avril. Il avait ajouté qu'en cas de refus, "les contrats en cours seront arrêtés". Avant la guerre, l'Union européenne importait 40% de son gaz depuis la Russie. L'Allemagne était particulièrement dépendante, avec une proportion de 55%.