Les autorités ukrainiennes annoncent entre 10 000 et 13 000 soldats tués depuis l’invasion russe. Un chiffre invérifiable et totalement tabou chez les militaires les plus exposés à ces morts devenus leur quotidien.
De nouvelles tombes pavoisées du drapeau ukrainien s’étendent à perte de vue à Kharkiv (Ukraine). Dans ce cimetières, près de 500 sépultures de soldats morts au combat se sont ajoutées depuis le début de l’invasion russe. “Pourquoi cette guerre au XXIe siècle ? Je ne comprends pas. De quoi sont coupables nos hommes qui meurent ?”, s'interroge une proche d’un défunt à son enterrement. Lors de la même journée, six soldats ont été inhumés, des combattants parfois très jeunes.
“Les émotions n’ont pas leur place ici, c’est la guerre”
Côtoyer la mort est devenu le quotidien des soldats sur la ligne de front. Après les tirs ukrainiens, la course dans les tranchées pour échapper aux ripostes. “Les émotions n’ont pas leur place ici, c’est la guerre”, témoigne un soldat à l’évocation de ses frères d’armes, morts au combat. Selon les autorités, 10 000 à 13 000 soldats ont été tués depuis l’invasion, un chiffre invérifiable dont le sujet est tabou.
“C’est dans ces tranchées situées sur ce que les Ukrainiens appellent ‘la ligne zéro’ que les pertes humaines sont les plus importantes, mais tout à leur combat, les soldats ici refusent d’évoquer cette dure réalité”, témoigne Maryse Burgot, envoyée spéciale pour France Télévisions en Ukraine.
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