Guerre en Ukraine : la Russie accusée de "tentatives de terrorisme nucléaire" autour de la centrale de Zaporijia
Les Ukrainiens s'inquiètent de l'avenir de la centrale nuclaire de Zaporijia, prise par Moscou au début du conflit, et affirment que la Russie y a massé des soldats. D'après les autorités locales, plusieurs missiles ont même été tirés depuis la centrale.
Selon les autorités ukrainiennes, un nouvel incident sur la centrale nucléaire de Zaporijia a fait plusieurs morts et neuf blessés, lundi 18 juillet. Les autorités ukrainiennes alertent sur le danger que représente ce site, situé dans le sud de l'Ukraine. Avec six réacteurs, il s'agit de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, tombée sous contrôle russe au mois de mars. Et d'après Kiev, c'est une véritable bombe à retardement.
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"La situation (à la centrale) est extrêmement tendue et la tension s'accroît de jour en jour", écrit sur Telegram, Petro Kotin, le président d'Energoatom, l'agence qui gère les centrales nucléaires en Ukraine. Selon lui, jusqu'à 500 soldats russes sont présents sur le site. C'est aussi ce qu'affirme Dmitri Orlov, le maire d'Enerhodar, la ville où vivent les employés de la centrale nucléaire : "Les envahisseurs utilisent la centrale comme une forteresse", selon l'élu.
"Les Russes savent que les forces armées ukrainiennes ne riposteront pas, tant que leurs armes se trouvent au pied de la centrale nucléaire."
Dmitri Orlov, maire d'Enerhodarà franceinfo
D'après Dmitri Orlov, le maire d'Enerhodar, plusieurs missiles ont été envoyés depuis la centrale vers Nikopol, la ville située de l'autre côté du fleuve.
"Terrorisme nucléaire"
Le maire accuse même la Russie de "tentatives de terrorisme nucléaire": "Ces activités-là peuvent avoir des séquelles que notre pays a déjà connu, je pense à Tchernobyl. Que va-t-il se produire par la suite ?"
Début mars déjà, les autorités ukrainiennes avaient alerté l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), après une nuit d'affrontements sur le site de la centrale. Mais cette agence n'a pas pu se rendre sur place depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, le 24 février, car cette zone est un point stratégique à la fois pour les Ukrainiens comme pour les Russes.
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