Guerre en Ukraine : la Russie furieuse après la fermeture de l'espace aérien à l'avion de Sergueï Lavrov
"L'inconcevable s'est produit", a déclaré le chef de la diplomatie russe lundi, lors d'une conférence de presse en ligne convoquée en urgence. "On a privé un Etat souverain de son droit d'exercer sa politique extérieure", a-t-il ajouté.
Moscou a fustigé, lundi 6 juin, la fermeture "scandaleuse" et "hostile" par trois pays européens de leur espace aérien à l'avion qui devait emmener en Serbie le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, visé par des sanctions européennes en raison de l'offensive en Ukraine.
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"L'inconcevable s'est produit", a déclaré Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse en ligne convoquée en urgence. "On a privé un Etat souverain de son droit d'exercer sa politique extérieure", a-t-il ajouté, dénonçant cette mesure "scandaleuse".
La Bulgarie, la Macédoine du Nord et le Monténégro, tous trois membres de l'Otan, ont fermé leur espace aérien à l'avion de Sergueï Lavrov qui devait se rendre en Serbie pour une visite de deux jours, en invoquant des sanctions imposées par Bruxelles à la Russie après le déclenchement de son offensive en Ukraine le 24 février.
Une décision "conforme au régime des sanctions de l'UE contre la Russie"
"De tels actes hostiles à l'égard de notre pays sont capables de causer certains problèmes (...), mais ils ne peuvent pas empêcher notre diplomatie de poursuivre son travail", a réagi pour sa part le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Le ministère des Affaires étrangères de la République de Bulgarie (...) n'a pas donné l'autorisation diplomatique pour le survol du territoire bulgare pour les avions russes", a précisé la diplomatie bulgare dans un communiqué, défendant une décision "conforme au régime des sanctions de l'UE contre la Russie". Les deux autres pays ont informé les ambassades russes de décisions similaires.
Le chef de la diplomatie russe, qui était censé rencontrer à Belgrade le président serbe Aleksandar Vucic, son homologue Nikola Selakovic et le patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe Porfirije, a été contraint d'annuler sa visite. "Personne ne pourra détruire nos relations avec la Serbie", a souligné Sergueï Lavrov.
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