Guerre en Ukraine : la Russie s'approprie la centrale nucléaire de Zaporijjia dans un décret signé par Vladimir Poutine
Cette décision du Kremlin intervient alors que la contre-offensive ukrainienne se poursuit dans les régions annexées illégalement par la Russie.
La Russie s'est formellement approprié la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, qu'elle occupe militairement depuis des mois, selon un décret signé par son président Vladimir Poutine mercredi 5 octobre. "Le gouvernement devra veiller à ce que les installations nucléaires de la centrale (...) soient acceptées comme propriété fédérale", peut-on lire dans le décret, publié alors même que se profile une visite en Ukraine et en Russie du patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.
>> Suivez les dernières actualités sur le front de la guerre en Ukraine dans notre direct
L'opérateur ukrainien Energoatom a de son côté dit considérer le décret de Vladimir Poutine "nul et non avenu, absurde et inapproprié". "La centrale de Zaporijjia continuera à opérer en Ukraine, conformément à la législation ukrainienne, dans le système énergétique ukrainien, dans Energoatom", a ajouté la compagnie sur Telegram.
Recul des forces russes
Alors que la gestion administrative de la centrale était transférée à Moscou mercredi, Energoatom s'est indigné de "la création de pseudo-entreprises avec le noms d'entreprises ukrainiennes". Cette décision russe montre "l'agonie du monde imaginaire fou du pays agresseur", a encore fustigé l'opérateur ukrainien.
La publication de ce décret a lieu alors même que les forces russes perdent du terrain dans les territoires ukrainiens illégalement annexés de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia. Selon une carte militaire publiée mardi par le ministère russe de la Défense, l'armée russe a reculé d'environ 30 km dans la région de Kherson, dans le sud du pays. Le Kremlin a promis dès mercredi que ces "territoires seront repris".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.