Guerre en Ukraine : l’agriculture française n’est pas épargnée par la crise
L’Ukraine est un gros producteur de céréales. La Russie, elle, en est la première exportatrice mondiale. La guerre en Ukraine va donc bousculer le marché et risque de pénaliser la filière porcine.
Bernard Comte est à la tête d’un élevage de 60 truies. Depuis la pandémie de Covid-19 et avec les mauvaises récoltes, il paie de plus en plus cher l’alimentation de ces bêtes. Avec la guerre en Ukraine, tout a augmenté d’un coup cette fois. "Ça a pris 20 % en huit jours. Je suis inquiet, bien sûr, car on est déjà à flux tendu", confie-t-il. La Russie est le premier exportateur mondial de blé, de quoi perturber les cours durablement.
Les éleveurs souhaitent une hausse des prix de vente
Emmanuel Macron a promis un plan de soutien pour faire face à la crise, indispensable mais insuffisant selon Bernard Comte. "Ça ne représente pas beaucoup au niveau de chaque exploitation. Il faut partager l’enveloppe et du coup ça ne fait pas des grosses sommes", pense-t-il. Tout comme les éleveurs présents au Salon de l’agriculture, Bernard Comte souhaiterait que les prix de vente soient augmentés. Au-delà des hausses de coûts, un éleveur de mouton craint de manquer d’engrais pour cultiver ses céréales car il faut de l’azote et donc du gaz, provenant de Russie, pour en produire.
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