Guerre en Ukraine : le barrage de Kakhovka, près de Kherson, partiellement détruit
Des images impressionnantes. Une partie du barrage de Nova Kakhovka, située près de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a été détruite dans la nuit de lundi 5 à mardi 6 juin, a assuré le commandement opérationnel sud du pays. Des vidéos réalisées par un drone montrent une énorme coulée d'eau s'engouffrer dans un trou béant, causé par une attaque russe, selon les autorités ukrainiennes.
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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a convoqué d'urgence son conseil de sécurité, a annoncé le chef de l'administration présidentielle. "Encore un crime de guerre commis par les terroristes russes", a ajouté Andriï Iermak sur Telegram. "La destruction de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya est un acte terroriste de la part de la Russie, qui en porte l'entière responsabilité", a assuré le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal.
Kiev accuse la Russie d'avoir fait sauter le barrage pour "créer des obstacles pour les actions offensives des forces armées" ukrainiennes, a estimé Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne. La centrale hydroélectrique de Kakhovskaya a été complètement détruite, a précisé la compagnie Ukrhydroenergo, après une "détonation à l'intérieur de la salle des machines". Elle ne pourra pas être restaurée .
Quelque 16 000 personnes menacées
Côté russe, les autorités que de "multiples frappes" ukrainiennes ont détruit les robinets-vannes du barrage et provoqué un "rejet d'eau incontrôlable". "Le barrage n'est pas détruit et c'est un bonheur immense", a toutefois assuré sur Telegram le maire de la ville de Nova Kakhovka, Vladimir Leontiev.
Le gouverneur de l'oblast de Kherson, Oleksandr Prikoudine, a annoncé que plusieurs localités étaient déjà totalement ou partiellement inondées sur la rive occidentale du Dnipro. Des évacuations sont d'ores et déjà organisées par autobus. "Environ 16 000 personnes se trouvent dans la zone critique", a précisé le dirigeant à la télévision ukrainienne. Il a assuré que l'évacuation des habitants "en danger" a débuté. Au total, 80 localités proches du Dnipro menacent d'être inondées.
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