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Guerre en Ukraine : le chef de la diplomatie européenne "pense bien" que Vladimir Poutine devra répondre des actes commis

Tant que le conflit durera, l'Europe livrera "sans doute" des armes à l'Ukraine, avance sur franceinfo Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, alors que le bombardement d'un hôpital pour enfants par les forces russes à Marioupol a suscité de nombreuses condamnations internationales.

Article rédigé par franceinfo
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 Josep Borrel, chef de la diplomatie de l’Union européenne, à Strasbourg, le 14 septembre 2021. (JULIEN WARNAND / POOL)

"Les Russes sont en train de bombarder systématiquement les villes ukrainiennes", a condamné le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, jeudi 10 mars sur franceinfo. "Le plan de Poutine, c'était une guerre éclair", un plan qui a échoué selon le chef de la diplomatie de l'UE. "Maintenant, il fait ce que l'armée russe sait très bien faire : bombarder. Ils l'ont fait en Syrie : Alep, complètement détruite ; ils l'ont fait en Tchétchénie : Grozny. Et maintenant, de façon terrifiante, ils bombardent systématiquement les villes qu'ils n'ont pas pu prendre. Les villes, c'est là où les civils habitent, ils ne cherchent pas d'objectif militaire." De ce fait, Josep Borrell "pense bien" que le président russe Vladimir Poutine devra répondre de ces actes, même s'il "ne sait pas comment". Cela dit, "la Cour pénale internationale a commencé à agir", a-t-il rappelé. La Cour pénale internationale (CPI), qui juge des individus accusés des pires atrocités commises dans le monde, s'est saisie et enquête sur des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. 

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Tant que le conflit durera, l'Europe livrera "sans doute" des armes à l'Ukraine, a assuré Josep Borrel, qui rappelle que "c'est une première pour l'Europe". "C'est un tabou qui tombe. Oui, l'Europe s'engage en fournissant des moyens militaires à l'Ukraine. Et on va continuer à le faire s'il le faut." L'enjeu, selon lui, est d'''aider l'Ukraine autant qu'on peut, mais d'éviter l'escalade de la guerre". "Il faut éviter que la guerre ne s'étende à d'autres pays, il faut éviter d'entrer en guerre avec la Russie parce que sinon, cela serait la troisième guerre mondiale", a-t-il insisté, tout en rappelant les "sanctions très lourdes" prise à l'encontre de l'économie russe.

"Quelle est la réponse, du point de vue de l'énergie ? C'est sans doute là-dessus que les leaders de l'Union vont plancher au château de Versailles lors d'un Conseil européen sur place jeudi et vendredi."

Josep Borrell

à franceinfo


Interrogé sur l'éventualité d'un embargo européen sur le gaz et le pétrole russe, comme l'ont décidé les Etats-Unis, il a jugé qu'il serait "beaucoup plus difficile" pour l'Union de faire un tel choix. "Nous, on en importe beaucoup", a-t-il rappelé. "Pour les Etats-Unis, ce n'est pas trop difficile parce qu'ils ne consomment presque pas de pétrole russe. Dire : 'Je ne ferai pas ce que je ne fais déjà pas', ça n'a pas beaucoup de mérite. Pour nous, c'est plus difficile."

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