Guerre en Ukraine : d'importantes coupures de courant dans l'Est, Zelensky accuse la Russie de vouloir "priver les gens de lumière et de chauffage"
Des responsables ukrainiens à Kharkiv et dans les régions de Donetsk et Soumy ont diffusé des communiqués faisant état de coupures de courant.
Ce qu'il faut savoir
L'est de l'Ukraine plongée dans le noir. Un "blackout total" touchait les régions de Kharkiv et de Donetsk, dimanche 11 septembre, dans la soirée, a annoncé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Une coupure de courant "partielle" concernait par ailleurs les régions de Zaporijjia, Dnipropetrovsk et Sumy, selon lui. Le chef de l'Etat a accusé la Russie d'avoir visé "une infrastructure essentielle" non militaire dans le "but de priver les gens de lumière et de chauffage".
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Une "vengeance" liée aux difficultés sur le front ? Le maire de Kharkhiv, deuxième ville du pays, a dénoncé "une vile vengeance de l'agresseur russe pour les succès de notre armée sur le front". Le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk a également assuré que les forces russes avaient "frappé les infrastructures énergétiques", en représailles à leur "défaite sur le champ de bataille".
Nouveau coup de fil entre le Kremlin et l'Elysée. Le président français, Emmanuel Macron, a affirmé, dimanche, à son homologue Vladimir Poutine, que "l'occupation russe était la cause des risques" pesant sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia. Il lui a demandé d'en retirer les "armes lourdes et légères", selon un compte rendu rédigé par l'Elysée.
Poutine accuse l'Ukraine. Selon la version rapportée par le Kremlin, le président russe a mis en garde Emmanuel Macron sur la situation à Zaporijjia. Il a dénoncé des "attaques régulières ukrainiennes contre les sites de la centrale de Zaporijjia, y compris le dépôt des déchets radioactifs, ce qui pourrait aboutir à des conséquences catastrophiques".
Le dernier réacteur en activité mis à l'arrêt. L'Ukraine a annoncé dimanche la mise à l'arrêt du sixième et dernier réacteur en fonctionnement de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Selon l'opérateur Energoatom, cet arrêt à froid constitue "l'état le plus sûr" pour le réacteur, qui restait depuis trois jours le seul à produire l'électricité nécessaire au refroidissement du combustible nucléaire et à la sécurité du site. La décision de le mettre à l'arrêt a été prise quand l'approvisionnement électrique extérieur du site a été rétabli "hier soir" avec l'une des lignes de transmission.
Kiev dit poursuivre sa progression. Après avoir repris la ville de Koupiansk, dans l'est de l'Ukraine, Kiev a affirmé être en train de reconquérir des villes et des villages autour de la ville stratégique d'Izioum. "La libération de portions de territoire dans les districts de Koupiansk et Izioum dans la région de Kharkiv est en cours", a annoncé l'état-major ukrainien. Des "milliers" de personnes ont fui la région ukrainienne de Kharkiv vers la Russie en 24 heures, a affirmé le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine.
"2 000 km de territoire" déjà repris, selon Zelensky. "Ces derniers jours, l'armée russe nous montre ce qu'elle a de mieux : son dos. Après tout, c'est un bon choix pour eux que de fuir", a déclaré le président ukrainien dans son message vidéo de samedi. "Depuis début septembre, quelque 2 000 km de territoire ont été libérés", a-t-il assuré, sans préciser s'il s'agissait de kilomètres carrés.