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Guerre en Ukraine : le Royaume-Uni vérifie des affirmations sur une attaque chimique à Marioupol

Le régiment ukrainien Azov, qui combat dans la ville, affirme qu'un drone a largué une substance toxique sur des soldats et des civils. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une vue de Marioupol (Ukraine), le 9 avril 2022. (LEON KLEIN / ANADOLU AGENCY VIA AFP)

Que s'est-il passé à Marioupol ? Le Royaume-Uni tente de vérifier des informations sur l'éventuelle utilisation d'armes chimiques en Ukraine par les forces russes, lundi 11 avril, alors que la ville portuaire stratégique est assiégée depuis plus d'un mois. "Nous travaillons de toute urgence avec nos partenaires pour vérifier les renseignements", a déclaré sur Twitter Liz Truss, ministre des Affaires étrangères britannique. Toute utilisation de ce type d'armes "constituerait une escalade brutale dans ce conflit et nous demanderons des comptes au [président russe Vladimir] Poutine et à son régime", a-t-elle ajouté.

Auparavant, le régiment ukrainien Azov, retranché à Marioupol, avait affirmé qu'un drone russe avait largué une "substance toxique" sur des soldats et civils à Marioupol, précisant que plusieurs personnes y souffraient de problèmes respiratoires et neurologiques. Selon Andriï Biletsky, le fondateur du bataillon Azov, trois personnes y ont été empoisonnées par une substance toxique inconnue, indique-t-il dans une vidéo publiée sur Telegram: "Trois personnes présentent des signes clairs d'empoisonnement par des produits chimiques de guerre mais sans conséquences catastrophiques."

Pas de confirmation à ce stade

Ces informations n'ont pas été vérifiées de manière indépendante. Petro Andriouchtchenko, un conseiller du maire de Marioupol, a souligné que "les informations sur l'attaque chimique ne sont pas actuellement confirmées", ajoutant que "des détails et des clarifications" seront donnés ultérieurement et que "nous attendons des informations officielles de la part des militaires".

Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a déclaré que Washington avait connaissance d'informations faisant état d'une attaque chimique dans la ville stratégique, mais ne pouvait les confirmer. "Ces informations, si elles sont vraies, sont très préoccupantes et reflètent les inquiétudes que nous avons eues quant à la possibilité pour la Russie d'utiliser divers agents antiémeutes, notamment des gaz lacrymogènes mélangés à des agents chimiques, en Ukraine", a-t-il déclaré.

Le représentant de l'armée séparatiste prorusse à Donetsk, Edouard Bassourine, cité par l'agence russe Ria Novosti, a affirmé pour sa part que les troupes qui assiègent Marioupol pourraient recourir à des "troupes chimiques qui trouveront un moyen de faire sortir les taupes de leur trou", en référence aux soldats ukrainiens retranchés. "Nous prenons [ces déclarations] avec le plus grand sérieux, a également commenté le président Volodymyr Zelensky dans une vidéo. Je veux rappeler aux dirigeants mondiaux qu'un possible recours aux armes chimiques par l'armée russe a déjà été discuté. Et cela signifiait déjà qu'il était nécessaire de réagir à l'agression russe plus durement et rapidement."

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