La pluie d’obus qui s’abat chaque jour sur l’Ukraine a pollué une grande partie des sols, mais aussi des lacs, dont les poissons meurent. Dans un pays où l’agriculture pèse si lourd, de nombreux champs sont devenus inexploitables.
Chaque semaine en moyenne, 65 000 obus russes et ukrainiens s’écrasent sur le territoire. Des munitions qui déciment les hommes et mutilent le paysage. Des carcasses de chars, des mines, des tonnes de polluants : une catastrophe écologique. Serguei Chaparenko, membre de l’association Petcheniguy, vient voir dans quel état on appelait le joyau d’Oskile, un immense lac artificiel. Il traque les conséquences de la guerre sur l’environnement. "La pollution au nitrate ou au phosphate, elle a vraiment beaucoup augmenté", se désole-t-il.
Une catastrophe écologique de 40 milliards d'euros
Les Russes ont fait exploser le barrage d’Oskile au printemps dernier. C’était le plus grand réservoir pour le Donbass. L’eau s’est déversée, inondant les plaines. Conséquence : deux millions de poissons sont morts et des oiseaux ont déserté. C’est toute une région polluée, défigurée par la guerre. Oubliées, les photos des cartes postales qui vantaient la douceur de vivre pour les touristes. Aujourd’hui, selon le maire, sur sa commune de l’est de l’Ukraine, 85 000 hectares sont devenus des champs de mines, et les forêts sont désormais interdites d’accès. L’ensemble du coût de cette catastrophe écologique s’élève à 40 milliards d’euros. Une somme que l’Ukraine veut réclamer, à terme, à la Russie, pour réparation de guerre.
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