Guerre en Ukraine : les Etats-Unis vont livrer 31 chars Abrams à Kiev, annonce le président Joe Biden
Après de longues tergiversations, Washington a confirmé son soutien à Kiev. Les Etats-Unis vont livrer 31 chars Abrams à l'Ukraine pour l'aider à combattre l'invasion russe, a annoncé, mercredi 25 janvier, le président Joe Biden. "Pour renforcer leurs positions sur le champ de bataille, [les Ukrainiens] doivent être capables d'effectuer des manœuvres en terrains ouverts et à se défendre face à l'agresseur russe", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, à la Maison Blanche.
Le président américain a également précisé que cette livraison "prendra du temps", notamment parce qu'il faut former les soldats ukrainiens à l'utilisation et la maintenance de ce modèle de chars lourds.
Il a enfin remercié Olaf Scholz "pour son esprit d'initiative", en référence à la décision du chancelier allemand, plus tôt dans la journée, d'envoyer des chars Leopard en Ukraine. Avant de faire cette annonce, le président américain s'est entretenu avec les dirigeants allemand, français, italien et britannique "dans le cadre de notre étroite coordination sur le soutien à l'Ukraine", selon sa porte-parole.
Pas "une menace offensive contre la Russie"
La livraison de chars à l'Ukraine n'est pas une "menace offensive contre la Russie", a affirmé le président américain. Ces livraisons et l'aide militaire s'inscrivent dans le cadre "de l'engagement de pays à travers le monde, menés par les Etats-Unis, à aider l'Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale (...)", a-t-il déclaré lors d'une brève allocution.
Kiev réclame depuis des semaines aux Occidentaux des chars modernes, les jugeant essentiels pour repousser l'invasion. Jusqu'à récemment, les Etats-Unis disaient ne pas être prêts à fournir leurs chars lourds les plus avancés, les Abrams, justifiant ce refus par des questions de maintenance et de formation. La semaine dernière, le numéro trois du Pentagone, Colin Kahl, avait souligné que le char Abrams était "un équipement très compliqué".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.