Guerre en Ukraine : la Cour pénale internationale enquête sur les potentiels crimes de guerre
Pour condamner les exactions russes en tant que crimes de guerre, il est nécessaire de prouver que les civils morts ont été tués volontairement. Entre collecte des preuves et des témoignages, la CPI pourrait avoir de quoi poursuivre Vladimir Poutine ainsi que son entourage.
Une fosse commune à Boutcha (Ukraine), ville symbole des exactions commises en Ukraine. Ici, depuis le retrait des forces russes, des dizaines de corps, ont été découverts. Boutcha, lieu choisi pour le premier déplacement du procureur de la Cour pénale internationale. Depuis un mois, la CPI enquête. Un long travail commence. "Il faut vraiment séparer la vérité de la fiction et insister sur le droit de chaque individu à voir sa vie protégée", a ainsi déclaré Karim Khab, procureur de la Cour pénale internationale. Pour démontrer un crime de guerre, recenser la mort de civils ne suffit pas. Il faut prouver qu'elle est volontaire, qu'un ordre a été donné de les cibler, et qu'il ne s'agit pas de victimes collatérales.
Remonter au donneur d'ordres
Sur le terrain, dans les zones occupées par les troupes russes pendant un mois, les scènes de crimes sont présentes partout. La collecte des preuves continue. Les enquêteurs prennent des photos et interrogent les habitants qui délivrent des témoignages très précis. L'objectif est de pouvoir remonter la chaîne des responsabilités, jusqu'au donneur d'ordres. À terme, si les preuves sont suffisantes, la Cour pénale internationale pourrait envisager de poursuivre des proches de Vladimir Poutine et lui-même, car elle ne prévoit pas l'immunité d'un chef d'état en exercice.
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