Guerre en Ukraine : "Ma chère sœur était une collabo", les langues se délient sur les actes de collaboration avec "l'ennemi"
Une fois leurs villes et villages libérés après plusieurs mois d'occupation russe, les histoires de "coopération" avec les Russes émergent.
Il y a huit mois, quand les troupes russes ont pris la ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, Vitaly a perdu son travail et son salaire. Il a fallu survivre.
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Mais s'il a dû fuir, c'est surtout à cause de sa sœur, avec qui il partageait l'appartement. "Elle voulait en profiter pour y habiter toute seule, raconte Vitaly. Elle a appelé les Russes et ils sont venus à neuf, avec les mitraillettes. Ils ont frappé à la porte, ils ont pensé que je n'étais pas là, alors ils sont partis. J'ai quitté la maison le lendemain. Imaginez-vous : ma chère soeur collabo !"
Dans son village récemment libéré d'Oleksandriska, dans le centre de l'Ukraine, Nina, elle, n'en revient pas d'avoir vu autant de voisins basculer si facilement côté russe. "Il y a pas mal de femmes qui collaboraient avec eux, qui faisaient leurs petites affaires avec eux", décrit-elle.
"Il y a des collabos qui profitaient de la présence des Russes pour voler eux aussi chez les voisins."
Nina, habitante d'Oleksandriskaà franceinfo
En allant chercher de l'aide humanitaire, elle raconte avoir été frappée de voir ces "collabos" la regarder droit dans les yeux "sans aucun regret".
En Ukraine, la loi votée au début de l' invasion punit "de 10 à 12 ans" de prison toute "coopération" avec "l'ennemi". Dans le pays, les procès se multiplient pour juger ceux qui ont collaboré avec les Russes.
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