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Guerre en Ukraine : Paris qualifie de "mensonges" les accusations de Vladimir Poutine sur des violations du droit humanitaire par Kiev

Le président russe s'est entretenu avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz, samedi 13 mars, pour la deuxième fois en trois jours.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le président russe Vladimir Poutine lors d'une visioconférence au Kremlin, à Moscou, le 10 mars 2022. (EYEPRESS NEWS / AFP)

Vladimir Poutine a accusé les forces ukrainiennes de "violations fragrantes" du droit humanitaire dans le cadre de la guerre en Ukraine, samedi 12 mars, lors d'un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz. Selon le Kremlin, le président russe a évoqué des "assassinats extrajudiciaires d'opposants", des "prises en otage de civils" et leur "utilisation comme boucliers humains", ainsi que le "déploiement d'armes lourdes dans des zones résidentielles, à proximité d'hôpitaux, d'écoles et de jardins d'enfants".

Ces affirmations sont toutefois des "mensonges", a réagi l'Elysée à l'issue de cette discussion de 75 minutes, la seconde en trois jours. L'échange s'est "focalisé" sur la demande de Paris et Berlin d'"un cessez-le-feu immédiat et sur l'amorce d'une solution diplomatique", ont précisé séparément la présidence française et la chancellerie allemande. Avant cet appel, Emmanuel Macron et Olaf Scholz avaient chacun eu un entretien avec le président ukrainien Voldymyr Zelensky, qui leur a demandé d'intervenir auprès de Vladimir Poutine pour que cessent immédiatement les combats. La situation est devenue critique à Marioupol, port stratégique du sud-est de l'Ukraine assiégé depuis 12 jours, et plusieurs établissements médicaux ont été touchés par des bombardements au cous des dernières heures. 

Le président français a déclaré à son homologue russe que "les exactions de l'armée russe devaient cesser" et que les "violations" de "la pire des manières" pouvaient être, "au sens du droit international et sous réserve de l'enquête en cours", "qualifiées de crimes de guerre". Au terme de cette conversation, qualifiée de "très franche et difficile" dans un "moment dramatique", Emmanuel Macron était "déterminé à utiliser toutes les ressources de la diplomatie, à savoir le dialogue très exigeant" avec Vladimir Poutine, mais aussi les sanctions, "qui sont de nature historique" avec "une mise au ban" de la Russie, selon l'Elysée.

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