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Guerre en Ukraine : Reporters sans frontières dépose une huitième plainte pour "crimes de guerre" devant la Cour pénale internationale

Cette nouvelle plainte concerne notamment la mort du journaliste de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine lors d'une attaque de roquettes russes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, à Bogota, en Colombie, le 1er septembre 2017. (RAUL ARBOLEDA / AFP)

Reporters sans frontières a déposé une plainte pour "crimes de guerre" devant la Cour pénale internationale concernant notamment la mort du journaliste de l'AFP Arman Soldin, la huitième de ce type depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, a annoncé l'ONG lundi 15 mai.

Cette plainte a été révélée par le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, lors d'une cérémonie organisée à Kiev en hommage à Arman Soldin, tué mardi lors d'une salve de roquettes dans l'est du pays. Mercredi, le parquet antiterroriste français avait annoncé avoir ouvert une enquête pour crime de guerre, confiée à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine, destinée à établir les circonstances du décès du journaliste de 32 ans. "Même s'il n'y a pas encore de conclusion aujourd'hui, nous mentionnons bien sûr le nom d'Arman Soldin" dans la plainte de RSF, également déposée auprès du procureur général d'Ukraine, a expliqué Christophe Deloire.

"Disparitions forcées de journalistes"

Elle concerne plus généralement, selon lui, "les journalistes qui sont clairement visés, comme Bogdan Bitik", un reporter ukrainien travaillant comme fixeur pour le quotidien italien La Repubblica, abattu par un tir de sniper fin avril. Elle dénonce aussi les "disparitions forcées de journalistes, comme celle de Dmytro Khyliuk", un correspondant de l'Agence ukrainienne d'information indépendante (UNIAN) qui, selon RSF, a "été enlevé (l'année dernière) par les forces russes et reste depuis détenu en Russie malgré les dénégations répétées du pays". Elle porte en outre sur le "bombardement de tours de télévision", atteinte au "droit à l'information", pour Christophe Deloire.

Au total, l'ONG a déposé "huit plaintes concernant 53 événements, 121 journalistes et 14 équipements de média radio/télé, tous qualifiables de crimes de guerre", a déclaré l'ONG.

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