Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine appelle à un cessez-le-feu pour les célébrations du Noël orthodoxe, et demande à Kiev d'en faire autant
Le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné jeudi 5 janvier à son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, d'imposer un couvre-feu aux troupes engagées en Ukraine, le temps du Noël orthodoxe. Cette consigne est valable "sur toute la ligne de contact", du vendredi 6 janvier à midi (heure de Moscou) au samedi 7 janvier à minuit. Cette demande fait suite à l'appel prononcé jeudi dans la matinée par le patriarche de Moscou, Kirill, précise un communiqué du Kremlin (en langue russe).
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Le Kremlin souligne qu'un "grand nombre de citoyens professant l'orthodoxie vivent dans les zones de combat". Il appelle donc "la partie ukrainienne à déclarer un cessez-le-feu", elle aussi, afin de permettre aux habitants "d'assister aux offices la veille de Noël, ainsi que le jour de la Nativité du Christ". A ce stade, les autorités ukrainiennes n'ont pas encore réagi à cette communication du président russe.
Un appel du patriarche Kirill, soutien de l'invasion
Plus tôt jeudi, le patriarche Kirill, qui soutient l'invasion russe depuis les premiers jours de la guerre, avait réclamé une pause dans les affrontements, le jour du Noël orthodoxe. Cet appel avait été balayé par le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak, qui avait fustigé une éventuelle trêve de "piège cynique" et d'"élément de propagande".
La Russie et l'Ukraine sont tous deux des pays dont la population est majoritairement de confession orthodoxe, mais Kiev s'est éloignée de la tutelle religieuse de Moscou ces dernières années en fondant notamment une Eglise indépendante. L'Ukraine a de son côté mené une série de perquisitions dans des églises et monastères dépendants du patriarcat de Moscou en vue de mesures de "contre-espionnage".
Même si l'Eglise ukrainienne, dépendante du patriarcat de Moscou, a rompu les liens avec la Russie en mai, plusieurs de ses dignitaires ont été sanctionnés par Kiev pour leurs prises de positions jugées prorusses.
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