Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky propose d'"échanger" le proche de Poutine arrêté contre les Ukrainiens en captivité, Moscou décline
L'homme d'affaires ukrainien Viktor Medvedtchouk a été arrêté lors d'une opération des services de sécurité locaux.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a proposé mercredi 13 avril à la Russie d'"échanger" l'homme d'affaires ukrainien Viktor Medvedtchouk, un proche de Vladimir Poutine récemment arrêté, contre les Ukrainiens en captivité en Russie. "Que Medvedtchouk soit un exemple pour vous", a déclaré mardi le dirigeant ukrainien dans une vidéo. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a écarté mercredi toute idée d'échange. "Medvedtchouk n'est pas un citoyen russe, il n'a aucun lien avec l'opération militaire spéciale [en Ukraine], c'est un politicien étranger", a-t-il lancé.
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Les autorités ukrainiennes avaient annoncé mardi l'arrestation de cet Ukrainien de 67 ans qui était en fuite depuis l'invasion russe de l'Ukraine. "Une opération spéciale a été menée grâce au SBU [les services de sécurité ukrainiens]. Bravo !", avait annoncé le président Zelensky sur Telegram, accompagnant son message d'une photo de Viktor Medvedtchouk, menotté et vêtu d'un uniforme de l'armée ukrainienne. Le chef du SBU, Ivan Bakanov, a remercié ses subordonnés pour avoir conduit avec succès "cette exceptionnelle et dangereuse mission".
Assigné à résidence depuis près d'un an
Viktor Medvedtchouk était assigné à résidence depuis mai 2021 après avoir été inculpé de "haute trahison" et de "tentative de pillage de ressources naturelles en Crimée", la péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014. Le 26 février, deux jours après le début de l'invasion russe, la police ukrainienne avait toutefois constaté sa disparition à l'occasion d'une visite de contrôle.
Viktor Medvedtchouk, 12e fortune d'Ukraine en 2021 avec 620 millions de dollars, selon le magazine Forbes, est connu pour ses liens avec Vladimir Poutine qui est, selon l'intéressé, le parrain de l'une de ses filles. Il est le fondateur du parti prorusse Plateforme d'opposition-Pour la Vie, qui comptait une trentaine de députés au Parlement ukrainien avant d'être interdit en mars.
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