L'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes évacuent la ligne de front en Ukraine
Ce retrait est censé ouvrir la voie à un sommet entre l'Ukraine, la Russie, la France et l'Allemagne pour mettre fin au conflit qui dure depuis cinq ans dans le Donbass.
"Le retrait des troupes et de l'armement a commencé". L'Ukraine et les séparatistes pro-russes ont commencé le retrait de leurs troupes d'un secteur clé de la ligne de front dans l'Est du pays, a annoncé samedi 9 novembre l'armée ukrainienne. Le retrait a débuté entre les villages de Petrivské et Bogdanivka, a déclaré aux journalistes présents sur place un haut responsable de l'armée ukrainienne.
Très codifié, le début de ce retrait de troupes a commencé peu après midi (heure locale) avec l'envoi par les séparatistes et les Ukrainiens de fusées lumineuses, une blanche de chaque côté signifiant que les deux camps étaient prêts, puis une verte signifiant qu'ils commençaient à se retirer. Sous le regard des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui supervisent l'opération, les soldats des deux camps ont commencé ensuite à se retirer en ordre de marche. Ils doivent reculer leur position d'un kilomètre de part et d'autre de la ligne de front.
Au moins 13 000 morts
Le retrait de samedi constitue "la dernière précondition pour l'organisation du sommet quadripartite" entre les dirigeants ukrainien et russe avec la médiation de leurs confrères français et allemand, a assuré cette semaine le chef de la diplomatie ukrainienne, Vadym Prystaïko.
Si Moscou est moins catégorique, Vadym Prystaïko espère que cette rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron et Angela Merkel pourra avoir lieu en novembre à Paris. Il s'agirait de la première entrevue à ce niveau pour tenter de trouver une issue au conflit dans l'Est de l'Ukraine, qui dure depuis 2014.
Ce conflit est en grande partie gelé depuis la signature d'accords de paix à Minsk (Biélorussie) en 2015. Le volet politique de ces accords, qui comprend notamment un statut spécial pour les territoires rebelles, n'a jamais été appliqué. Cette guerre a fait environ 13 000 morts depuis son déclenchement il y a cinq ans, un mois après l'annexion par Moscou de la péninsule de Crimée.
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